Un attentat de Daesh à Souaïda le 25 juillet dernier Près de 100 terroristes ayant prêté allégeance à l'EI sont encerclés dans un secteur du sud-ouest de Deraa, selon l'OSDH. Ces derniers jours, les forces progouvernementales ont progressivement reconquis les villages tenus par Daesh. Des dizaines de terroristes affiliés au groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daesh) sont retranchés dans leur dernier carré dans le sud syrien, les forces gouvernementales ayant reconquis la quasi-totalité de leur bastion dans la province de Deraa, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme qui a également indiqué que le groupe terroriste ultra-radical essayait de négocier une évacuation des éléments pris au piège vers d'autres secteurs terroristes, en échange de la libération d'une trentaine de femmes et enfants récemment kidnappés par récemment par l'organisation terroriste. Près de 100 terroristes ayant prêté allégeance à l'EI sont encerclés dans un secteur du sud-ouest de Deraa, selon l'OSDH. Ces derniers jours, les forces progouvernementales ont progressivement reconquis les villages tenus par Daech. Lundi dernier, l'agence de presse Sana assurait que la défaite des terroristes n'était plus qu'une affaire de «quelques jours». «Des négociations sont en cours entre les forces syriennes et les groupes armés pour leur évacuation ainsi que celle de leurs familles retranchées» à Deraa, a indiqué l'OSDH. «Les pourparlers sont ardus, et pour faire pression sur les terroristes l'aviation russe a mené des raids aériens», a-t-il souligné. Les terroristes réclament d'être évacués vers leur fief dans le désert central de la Badiya, en échange de la libération de femmes et enfants enlevés dans la province voisine de Souaïda, selon la même source. Les otages avaient été emmenés dans les régions désertiques de la Badiya, aux limites nord-est de la province de Souaïda. Ils ont été kidnappés le 25 juillet après des attaques lancées par l'EI qui ont fait plus de 250 morts dans la région de Souaïda, d'après l'OSDH. Daesh a peu après diffusé une vidéo montrant l'exécution d'un des otages, un jeune homme d'une vingtaine d'années à peine, «égorgé pour avoir écouté de la musique impie». A la faveur d'une offensive lancée à la mi-juin, les forces gouvernementales ont pu reconquérir la quasi-totalité des provinces de Deraa et de Quneitra dans le sud syrien, après des bombardements meurtriers et des accords de capitulation imposés aux groupes armés. Le président Bachar al Assad a annoncé, dernièrement, que l'objectif pour l'armée arabe syrienne va concerner désormais le nord du pays, la province d'Idlib, dans un premier temps, puis celle de Deir Ezzor, ensuite. Dans cette région encore aux mains des FDS, la présence d'une force américaine évaluée à quelque 3000 hommes ne trouve plus aucune justification depuis que les hordes de Daesh ont été balayées par l'offensive des soldats syriens et de leurs alliés. D'où l'amorce de négociations, ces jours derniers, entre les dirigeants kurdes des FDS et le gouvernement syrien en vue de définir les contours d'une paix tant attendue. Par ailleurs, les autorités syriennes ont validé la candidature de près de 35.000 prétendants aux premières élections locales en Syrie, depuis 2011, prévues le mois prochain, a rapporté hier un journal local. «Les comités chargés des candidats ont validé 34 553 candidatures parmi 55 164 postulants, qui se disputeront 18 478 sièges» contre 17 000 sièges lors des dernières élections, a indiqué le président de la Haute commission pour les élections, Sleiman al-Qaëd, au quotidien pro-régime Al-Watan. «Un grand nombre des villages se sont transformés en municipalités, d'où l'augmentation du nombre de sièges (au sein des conseils locaux)» et par conséquent du nombre de candidats, a-t-il expliqué. Aucune candidature n'a, en revanche, été soumise dans certaines provinces comme Deir Ezzor (est), Hassaké (nord-est) et Deraa (sud). Les forces gouvernementales syriennes contrôlent la moitié ouest de la province de Deir Ezzor et sa capitale, mais dans la province de Hassaké, elles ne détiennent que quelques positions dans les villes de Qamichli et de Hassaké. Elles ont, en outre, repris le mois dernier la totalité de la province de Deraa, considérée comme le berceau de la rebéllion contre le régime en 2011. Selon l'agence officielle syrienne Sana, le gouvernement pourrait mettre en place des centres électoraux spécifiques dans la ville de Hama afin de permettre aux candidats potentiels des zones qui échappent au contrôle du régime - notamment dans les provinces d'Idlib (nord-ouest) et de Raqqa (nord) - de s'enregistrer. Le pays a organisé des élections législatives en 2016, tandis que le dernier scrutin présidentiel remonte à 2014, à l'issue duquel le président Bachar al-Assad a été reconduit pour un nouveau mandat de sept ans. Les prochains conseils locaux qui seront élus le 16 septembre auront des responsabilités accrues, selon le secrétaire général du conseil provincial de Damas, Bachar al-Haffar. Fort de ses conquêtes militaires, le président Assad, soutenu par Moscou, a déclaré le mois dernier que la «reconstruction» de la Syrie constituait désormais sa principale priorité.