David Haggerty, président de l'ITF Bientôt, deux Coupes du monde par équipes pourraient coexister et se dérouler en moins de deux mois chaque année. Une conséquence de la résurgence du conflit entre les instances régissant le tennis masculin: l'ATP et la Fédération internationale (ITF). Si la réforme de la Coupe Davis est approuvée ce jeudi à Orlando, lors de l'assemblée générale de l'ITF, l'épreuve ne se jouerait plus que sur une semaine en novembre, dans une seule ville, au lieu des quatre week-ends prolongés répartis tout au long de l'année avec des rencontres organisées selon la formule domicile/extérieur. Le président de l'ITF, David Haggerty, et son homologue de la Fédération française (FFT), Bernard Giudicelli, responsable du comité Coupe Davis au sein de l'ITF, poussent pour cette refonte, censée encourager la participation des stars. Mais parallèlement, l'association des joueurs de tennis professionnels (ATP) a ressorti de ses cartons la World Team Cup, une Coupe des nations qui avait été organisée de 1978 à 2012, avec l'ambition de la relancer début janvier 2020. Sachant que la première édition de la Coupe Davis nouvelle formule serait programmée en novembre dès 2019, les joueurs devraient donc raccourcir leurs vacances pour disputer les deux. Ou bien, opter pour l'une au détriment de l'autre. L'avenir de la Coupe Davis, vénérable compétition créée en 1900, n'en est que plus menacé. Après la création de l'Association des joueurs de tennis professionnels, au début des années 70, le conflit a flambé il y a une trentaine d'années lorsque des joueurs, protestant contre des calendriers surchargés, avaient organisé un happening très médiatisé sur un parking en marge de l'US Open en menaçant de créer leur propre circuit. Les joueurs moteurs dans cette «fronde», comme le Suédois Mats Wilander, les Américains Tim Mayotte et Brian Gottfried ou encore Yannick Noah, avaient obtenu gain de cause. En 1990, l'ATP Tour était créé. L'ATP continue aujourd'hui de s'enrichir et ses compétitions occupent la grande majorité du calendrier: tournois Challenger (2e division), tournois ATP 250, 500, Masters 1000 et le «tournoi des Maîtres» (Masters), qui réunit chaque fin d'année les huit joueurs les mieux classés de la saison. Dès 1990, l'ITF avait répliqué en initiant une compétition, la Coupe du Grand Chelem, censée concurrencer le Masters, avec une forte dotation (1,5 million de dollars pour le lauréat). Mais celle-ci n'avait pas été mieux considérée qu'une exhibition lucrative et l'histoire s'était arrêtée en 1999. L'ATP n'en était sortie que plus renforcée. La guerre entre les deux organisations avait depuis semblé s'apaiser jusqu'à ce que des tensions ne ressurgissent après la décision de supprimer des points alloués aux participants de la Coupe Davis. De 2009 à 2015, une victoire garantissait de 5 (en barrages) à 75 points (en finale) pour les matchs à enjeu. Cette mesure, visant à motiver les meilleurs joueurs à y participer (déjà), avait finalement été jugée injuste, seule 16 équipes - celles du groupe mondial (l'élite) - pouvant empocher ces points. «Nous avions un accord avec l'ATP, qu'elle a décidé de ne pas renouveler, et nous sommes en désaccord avec cette décision», avait jugé David Haggerty dans les colonnes de Tennis Magazine. «Nous continuons donc à discuter avec eux, comme nous le faisons avec la WTA (l'association similaire des joueuses), et je suis optimiste sur le fait que l'on parvienne à trouver un nouveau terrain d'entente. Tout le monde gagnerait à ce que le tennis travaille ensemble», avait ajouté le patron de l'ITF. Les discussions ont fait long feu... Après sa victoire à Toronto Nadal renonce à Cincinnati Quelques heures après avoir remporté le tournoi de Toronto, le numéro un mondial Rafael Nadal a annoncé qu'il déclarait forfait pour le Masters 1000 de Cincinnati, afin de «prendre soin de son corps» à deux semaines du début de l'US Open. «Je suis au regret de vous annoncer que je ne jouerai pas à Cincinnati cette année. L'unique raison est que je veux prendre soin de mon corps et essayer de rester en aussi bonne santé que maintenant», a déclaré l'Espagnol dans un communiqué. Son absence permet à Roger Federer de passer tête de série N°1 pour le tournoi de Cincinnati, dont le premier tour a commencé hier. Le Suisse a lui fait le pari inverse en renonçant à Toronto pour privilégier Cincinnati, où il s'est imposé à huit reprises. L'US Open, dernier tournoi du Grand Chelem de la saison, se déroule du 27 août au 9 septembre à New York.