Le président sortant est donné largement favori Le vainqueur de ce scrutin entrera en fonction début septembre avec la lourde tâche de relancer l'accord de paix et de réconciliation conclu en 2015 et dont l'application connaît des retards. Ibrahim Boubacar Keïta ou Soumaïla Cissé? On le saura d'ici quatre jours en principe. Le verdict doit tomber vendredi ou samedi au plus tard. Le suspense perdure donc même si «IBK» le président sortant est donné largement favori. Ibrahim Boubacar Keïta doit en effet se succéder à lui- même sauf grosse surprise. Les résultats du second tour de l'élection présidentielle organisé dimanche au Mali doivent donc être annoncés dans quatre ou cinq jours, alors que le dépouillement des votes a été déjà entamé. Le vainqueur du duel entre le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, dit «IBK», présenté comme favori, et l'opposant Soumaïla Cissé, ne sera pas connu avant quatre ou cinq jours. Les opérations de dépouillement ont débuté dès la fermeture des bureaux de vote dimanche à 18h00 heure locale. A 73 ans, M. Keïta est en position de force pour remporter un second mandat de cinq ans. Au premier tour, il avait récolté 41,70% des suffrages, contre 17,78% pour M.Cissé, un ancien ministre des Finances de 68 ans qui n'a pas su unir l'opposition pendant l'entre-deux tours. En 2013, déjà opposé à M. Cissé, «IBK» avait été plébiscité avec un score de plus de de 77%. Les observateurs de l'Union européenne (UE), premier bailleur international du Mali, ont cette fois pu se déployer à Gao (Nord) mais toujours pas à Tombouctou et à Kidal (Nord) ni à Mopti (Centre). Le taux de participation sera sans doute un enjeu majeur du scrutin, surtout à Bamako, la capitale malienne, où «les électeurs ont boudé les urnes», selon certains observateurs. En effet, à Bamako, la pluie a empêché les citoyens de sortir voter pendant toute la matinée. Cette élection, déterminante pour l'avenir du Sahel, a été émaillée de violences, dont la plus grave a eu lieu au sud de Tombouctou (nord), dans la localité d'Arkodia où le président d'un bureau de vote a été tué par balles par des jihadistes présumés venus «interdire le vote». Hormis ce «cas dramatique», «le scrutin s'est globalement déroulé sans incidents», a jugé le gouvernement malien. Des chiffres provisoires du gouvernement ont évoqué 1,23% des bureaux de vote restés fermés dimanche, contre 3,77% au premier tour le 29 juillet, quand les violences avaient empêché quelque 250.000 Maliens de voter. Seuls 490 bureaux de vote, sur un total de 23.000, n'ont pas pu ouvrir dimanche au Mali pour le second tour de la présidentielle, soit moitié moins qu'au premier tour, a indiqué hier le gouvernement en saluant la montée «en puissance» de l'armée dans un pays toujours confronté à la menace jihadiste. Le président d'un bureau de vote de la localité d'Arkodia, à une centaine de kilomètres au sud de Tombouctou, a été tué par balle par six jihadistes présumés venus interdire le vote. Ils ont ensuite procédé au saccage du matériel électoral, mais aucun autre agent électoral n'a été touché. Plus de huit millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour départager le candidatM. Keïta, largement vainqueur du premier tour et Soumaïla Cissé. Le vainqueur de la présidentielle entrera en fonction début septembre, avec la tâche de poursuivre la mise en oeuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali conclu en 2015, dont l'application connaît des retards.