Le secrétaire général du FLN «Une trentaine de partis ont annoncé leur soutien à notre initiative.» Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès a réfuté, hier, à Boumerdès, que «son parti ait lancé la campagne électorale avant l'heure en faveur du candidat du parti à la présidentielle de 2019». Cette annonce contredit la déclaration de Amar Ghoul, président du TAJ. Ce dernier a annoncé lors de sa rencontre avec Ould Abbès: «Nous sommes d'ores et déjà en campagne électorale pour la reconduction du président Bouteflika à la tête du pays pour un mandat supplémentaire(...) nous n'attendons pas les instructions d'en haut car nos partis sont souverains. Notre choix est fait conformément à nos principes et conviction. Pour ceux qui nous reprochent d'avoir entamé la campagne avant l'heure, je rappelle que l'opposition est en campagne depuis 2014», a soutenu Amar Ghoul.Le patron du FLN qui s'exprimait à la salle de conférences de la Maison de la culture de Boumerdès en marge de la clôture de l'université d'été des cadres du Front Polisario et de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à l'université de Boumerdès, a précisé que «le FLN est plutôt en pleine opération de restructuration de ses structures au niveau local». La rencontre tenue hier entre l' Alliance nationale républicaine (ANR) et les représentants de 15 partis politiques, au siège du parti à Bouchaoui (Alger), est considérée comme «la bienvenue» par Ould Abbès. Il a ajouté que son «parti a prévu de tenir d'autres rencontres de consultation autour de son initiative au courant de la semaine prochaine». Qu'en est-il de l'appel du FLN au chef de l'Etat?: «Au 17 mars et 7 avril derniers le FLN a été le premier à lancer un appel au président de la République, également président du parti, à poursuivre sa mission à la tête de l'Etat. On est suivi par la majorité des partis politiques. maintenant on attend l'annonce officielle du Président, auquel revient le dernier mot sur cette question», a-t-il rappelé. Sur sa lancée, il enchaîne:«Une trentaine de partis adhèrent à l'appel du FLN au président Bouteflika à se présenter pour un autre mandat en 2019, a-t-il fait savoir, en soulignant que «la rencontre au sommet entre le FLN et son allié stratégique le RND est très importante et décisive». «Rien et personne ne pourront nous bousculer. 30 partis ont apporté leur soutien à notre initiative», a-t-il indiqué. «Le peuple aussi soutient le cinquième mandat pour le président», a-t-il encore ajouté. Quelle sera l'alternative du FLN si le président refuse de poursuivre son oeuvre à la tête de l'Etat? Ould Abbès rétorque : «Si le président refuse de poursuivre sa mission à la tête de l' Etat et opte pour une autre décision, le FLN n'aura pas d'autre choix que de l'exécuter.» Sur un autre plan, il dira que «Abdelaziz Bouteflika n' a pas encore répondu à l' appel. Tout en rappelant que «le président est une ligne rouge à ne pas franchir», Ould Abbès a déclaré que «le FLN ne détient pas de monopole sur le président. Tous les partis ont le droit de soutenir le chef de l'Etat...». Par ailleurs, outre le FLN, des représentants du TAJ, ANR, MPA, le mouvement El-Binaa, les responsables des organisations de masse telles l'Unpa et l'Unfa, ainsi que les représentants diplomatiques de quelques pays accrédités en Algérie ont été présents à la clôture de l'université d' été des cadres du Front Polisario. Pour rappel, le secrétaire général du RND a déclaré récemment qu' «aucune pression n'est exercée sur le président Bouteflika pour briguer un nouveau mandat».