Djamel Belmadi entamera sa mission à la tête de la sélection nationale de football par une rencontre avec les représentants des médias. Cela se fera aujourd'hui à partir de 15h à l'amphithéâtre Omar Kezzal, du Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa. Le successeur de Rabah Madjer aura un rude exercice à passer, celui de faire face à la presse que ses prédécesseurs avaient souvent utilisé comme bouc émissaire pour justifier chaque faux pas. En homme averti, Belmadi s'attend, aujourd'hui, à tout genre de questions concernant différents volets ayant trait surtout à la dégringolade qu'a enregistrée la sélection nationale (actuellement 66e au classement FIFA), ainsi que son plan de sauvetage pour la faire sortir de sa crise et la remettre dans la place qui lui sied. Comme tout Algérien, de surcroît quand on parle d'un technicien, l'ancien entraîneur d'Al Duhail et sélectionneur du Qatar a une large idée sur les défaillances des Verts et ce qui a mené vers sa désillusion. Il a déjà en tête un plan d'urgence pour le match du début du mois prochain face à la Gambie, à Banjul, en Eliminatoires de la CAN 2019, et de ce qui va se faire après ce rendez-vous. Les questions tourneront, aujourd'hui, autour de ce match, sur les joueurs qui auront leur chance ainsi que l'avenir de ceux qui ont été bannis par Madjer, à l'image de Taïder, Feghouli, M'bolhi et autre Boudebouz, pour ne citer que ceux-là. Belmadi devra se prononcer, aussi, sur sa vision et stratégie concernant les joueurs du cru, même s'il faut s'attendre à cette réponse classique de «c'est le meilleur qui jouera». Si le nouveau driver des Verts connaît parfaitement les joueurs qui évoluent dans les différents championnats étrangers, il n'est pas pour autant branché sur ceux qui évoluent en Ligue 1 Mobilis. Il s'était, dans ce sens, entendu avec le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et le manager général, Hakim Meddane, sur une présence permanente dans les différents stades du pays pour superviser les matchs, lui ou ses adjoints, et dénicher les éléments qui apporteront le plus escompté pour une sélection en pleine période de doute. D'aucuns affirment, en effet, que Belmadi aura besoin à ses côtés d'un technicien du cru, qui connaît parfaitement le championnat national, pour l'assister dans cette mission. L'on a murmuré le nom de Dziri Billel, actuellement à la tête de la barre technique du NAHD, mais ce dernier n'est pas emballé par cette idée, apprend-on de ses proches, surtout qu'il veut continuer son projet avec le Nasria, club de ses premiers amours, qu'il mène jusqu'à maintenant de la plus belle des manières. Belmadi est attendu ce matin à Alger, où il devra apposer sa signature sur un contrat le liant à la FAF jusqu'à l'an 2022. Comme objectifs, il en aura plusieurs, entre autres une qualification à la CAN 2019, une place dans le dernier carré de ce tournoi, ainsi qu'une qualification à la prochaine Coupe du monde au Qatar en 2022. Et le concerné se montre confiant quant à ses capacités de réussir cette mission. «Si je ne le suis pas ou que je sentais qu'il y avait le moindre doute, je n'aurai jamais accepté de m'assoir à la table des négociations. Je pense que je suis bien armé pour accomplir cette mission. J'ai l'expérience qu'il faut, je suis quand même dans le coaching depuis 10 ans. Cela va forcément m'aider dans mes nouvelles fonctions», avait-il déclaré au site de la FAF, tout juste après avoir conclu un accord avec Kheïreddine Zetchi. Et c'est tout le mal que tous les Algériens lui souhaitent.