La distribution de ces locaux dont le ministre de l'Habitat, Abdelwahid Temmar, a présidé la cérémonie est, pour beaucoup d'observateurs, une décision très judicieuse. La seule voie qui puisse permettre l'épanouissement de cette catégorie est son insertion professionnelle. Les personnes à mobilité réduite sont en passe d'être estimées à leur juste valeur. Après les nombreux avantages qui leur sont accordés par l'Etat, ces derniéres bénéficient désormais au même titre que des personnes dites normales de locaux commerciaux relevant de l'Office national de promotion et de gestion immobilières (Opgi). Une décision qui va sans nul doute renforcer leur autonomie et leur insertion professionnelle dans la société. La distribution de ces locaux dont le ministre de l'Habitat, Abdelwahid Temmar, a présidé la cérémonie est, pour beaucoup d'observateurs, une décision très judicieuse. Les lois garantissant l'insertion professionnelle des personnes handicapées ne sont pas rigoureusement appliquées. Elles sont même délibérément bafouées par des chefs d'entreprise et parfois même par la fonction publique. En effet, l'obligation de recruter 1% de l'effectif global parmi les personnes à mobilité réduite est rarement respectée. Les pouvoirs publics qui veulent hisser ce pourcentage à 6% ont trouvé de la résistance auprès des chefs d'entreprise. «L'insertion des personnes handicapées n'est pas productive», s'accordent à dire certains d'entre eux. «L'Algérie n'est pas un pays disposant de beaucoup d'usines pour pouvoir adapter des tâches à leurs spécificités comme le font certains pays», soulignent d'autres. Il faut dire par ailleurs que les personnes aux besoins spécifiques non sont pas mieux loties concernant d'autres dispositifs d'emploi ou de création d'entreprises. Cette catégorie est la dernière en termes d'accès aux dispositifs Ansej et Cnac. Pour des raisons en rapport avec leurs capacités physiques, les institutions en question et les banques en particulier refusent de leur accorder ces crédits. «Le risque d'échec est grand», souligne-t-on. Le seul organisme qui accorde des crédits à ces personnes-là est l'Angem que gère le ministère de la Solidarité nationale. Cependant, il y a lieu de préciser au sujet de l' Angem que les crédits accordés ne sont pas assez conséquents que ceux accordés par l'Ansej et la Cnac. Les handicapés ont fait part à maintes reprises de leur colère par rapport à cette «discrimination». Ils ont justifié à plusieurs reprises leur mécontentement par le fait que l'attitude des pouvoirs publics va à l'inverse de ce qu'il prétend, à savoir la facilité de l'insertion professionnelle de la catégorie des personnes handicapées dans la vie active et la suppression de toutes les différences entre cette catégorie et le reste de la société. Pour cette derniére, le seul critère qui doit être déterminant dans l'accès à ces crédits est l'habilité et la compétence. Au sujet de l'insertion professionnelle, il y a lieu de noter que le gouvernement mise beaucoup sur cela. «La seule voie qui puisse permettre l'épanouissement de cette catégorie est son insertion professionnelle», ne cessent de répéter les différents ministres de la Solidarité nationale. D'ailleurs, l'une des raisons qui dissuadent le gouvernement à satisfaire la revendication des handicapés portant augmentation de leur prime est justement la volonté de ce dernier de passer à une nouvelle étape, à savoir l'étape de l'autonomie. Par ailleurs et en profitant de la cérémonie de distribution des locaux en question, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme Ghania Eddalia a indiqué que son département oeuvre à présent quant à l'instauration d'une nouvelle tradition s'agissant de la distribution de logements, à savoir la réservation d'un quota aux handicapés à chaque opération de distribution de logements. Les départements de l'habitat et de la solidarité travaillent aussi en coordination pour améliorer le respect des conditions d'accès des handicapés dans les projets de logements.«Les deux secteurs s'emploient à faciliter l'accès des personnes à mobilité réduite à l'ensemble du cadre de vie ordinaire», a-t-elle ajouté. De son côté, Abdelwahid Temmar a fait état à cette occasion du recensement, jusqu'à juin 2018, de près de 6480 locaux de l'Opgi, 2902 de l'Aadl et 2 854 de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi) non distribués. Pour Temmar, cet état de fait doit être solutionné le plus tôt possible. La cérémonie a été marquée en outre par la remise de contrats de travail à des personnes handicapées ainsi que des attestations du meilleur locataire et du meilleur employé de cette catégorie.