Comme déjà annoncé depuis un bon moment, le CR Belouizdad devrait être repris par une société dans les jours à venir. Selon plusieurs sources, il s'agit du groupe public Madar (ex- Société nationale des tabacs et allumettes, Snta). Cette éventuelle arrivée a réveillé, à vrai dire, de vieux conflits internes au sein du Chabab, puisque chacun veut accaparer le mérite d'avoir été derrière les contacts avec le groupe en question. Mais les choses ne se sont pas arrêtées là, puisque l'on assiste à des scénarios encore pires. En effet, l'ancien président du Chabab, Réda Malek, est accusé d'avoir monté une alliance avec son prédécesseur, Azzedine Gana, ainsi que l'actuel premier responsable du club, Mohamed Bouhafs, pour faire capoter l'arrivée dudit groupe, «en présentant un tableau noir de la situation». Cela a un rapport, ajoute-t-on, avec les dettes du club qui s'élèveraient à des dizaines de milliards de centimes. Selon certaines informations, Malek se serait présenté chez les responsables du groupe en question afin de présenter des pièces montrant que le club lui doit plus de 20 milliards de centimes, dépensés lors de sa période de présidence, alors que Gana parle de plus de 10 milliards qu'il n'a toujours pas récupérés. Bouhafs, quant à lui, avance le chiffre de 25 milliards de centimes. Les trois hommes accusés de vouloir faire changer d'avis aux responsables dudit groupe, veulent, dit-on, régler leurs comptes avec les responsables du Club sportif amateur (CSA), qui sont annoncés dans la nouvelle structure que Madar veut mettre en place dans la gestion du club. Mais dans tout ce conflit, c'est le club qui est le premier perdant, surtout qu'il se trouve, déjà, dans une situation des plus compliquées, comme tout le monde le sait. Par ailleurs, le président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, a annoncé, dans une déclaration à la Radio nationale avant-hier, que la direction du Chabab a fini par payer les frais d'engagement de la nouvelle saison, soit 350 millions de centimes. Bouhafs avait expliqué, lors de sa dernière conférence de presse, que le retard de paiement de ces droits était dû, seulement, «à des procédures administratives longues».