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Emmanuel Macron s'apprête à dérouler le tapis rouge au chef terroriste Al-Joulani à Paris
La main de la honte
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 02 - 2025

Au début de l'année 2025, le 3 janvier, pour célébrer la prise du pouvoir par le groupe islamiste Hay'at Tahrir Al-Sham, appendice d'Al-Qaïda, le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, s'était rendu à Damas pour rencontrer le nouvel homme fort de la Syrie, le terroriste Abou Mohamed Al-Joulani.
Cette rencontre a été immortalisée par la poignée de main de la honte entre le chef de la diplomatie française et le chef terroriste sanguinaire syrien.
On se souvient que le ministre des Affaires étrangères français, sans scrupule, avec empressement, et dans une posture caractérisée par l'obséquiosité et le prosternement, s'était précipité vers son nouvel allié pour lui tendre sa chaleureuse main. Un geste qualifié alors de poignée de main de la honte de la diplomatie française. Lors de cette indigne rencontre, nous avions écrit : «Il ne manque que l'embrassade entre ces deux alliés, le ministre Jean-Noël Barrot et le terroriste Abou Mohamed Al-Joulani, pour sceller leur définitive alliance, sacrer leur lune de miel diplomatique.» C'est désormais acté. Le mariage entre la France impérialiste et le nouvel Etat terroriste syrien sera officialisé à Paris.
En effet, selon France info, le chef terroriste sanguinaire syrien, Abou Mohamed Al-Joulani, a été invité en France par Emmanuel Macron. L'Elysée a fait état, mercredi, d'un appel téléphonique initié par le chef de l'Etat «dans la perspective» de la conférence de Paris pour la Syrie, prévue le 13 février. France info rapporte que le dirigeant terroriste, propulsé président par intérim de la Syrie, a reçu, mercredi 5 février, un appel téléphonique d'Emmanuel Macron, qui l'a invité en France.
Lors de cet entretien téléphonique, Macron a exprimé son «plein soutien à la phase de transition». Quelle phase de transition ? Celle de la talibanisation de la Syrie, autrement dit, la mise en place d'un Etat à la manière des talibans ? De l'imposition stricte de la charia à la société syrienne ?
Pour rappel, le nouvel homme fort de la Syrie, longtemps affublé de son nom de guerre terroriste, Abou Mohamed al-Joulani, est connu pour avoir terrorisé et torturé ses opposants et les populations dissidentes, notamment dans la région d'Idlib, gouvernée par l'organisation terroriste Hay'at Tahrir Al-Sham, héritière du Front Al-Nosra. Le Front Al-Nosra, affiliée à Al-Qaïda, a été un temps le pendant de Daech en Irak. Les attentats suicides et les exécutions sommaires des minorités et des opposants étaient longtemps sa marque de fabrique.
En 2012, les Etats-Unis avaient inscrit le Front Al-Nosra sur sa liste des organisations terroristes. Cette organisation, qui a commis la plupart des attentats terroristes meurtriers dans les zones loyalistes syriennes, se trouve aussi sur la liste des organisations terroristes de l'ONU. En 2013, la Maison-Blanche avait qualifié Al-Joulani de terroriste et a offert une récompense de 10 millions de dollars pour des informations pouvant conduire à son arrestation. Al-Joulani était encore récemment l'un des chefs terroristes les plus recherchés de la planète.
Les effets cosmétiques du dirigeant terroriste syrien ne doivent pas masquer sa véritable personnalité violente. Joulani est un extrémiste terroriste déguisé en homme politique. Comme le soulignait le géographe Fabrice Balanche : «Idéologiquement, il n'a pas changé. Al-Joulani est intelligent : il a simplement compris que s'il voulait durer, il ne fallait pas reproduire les excès de Daech.»
Le dirigeant islamiste Abou Mohamed Al-Joulani a toujours déclaré que son objectif était de voir la Syrie régie par un califat. Pire. Il a clairement indiqué qu'il n'y avait pas de place pour les minorités alaouites, chiites, druzes et chrétiennes du pays.
Pourtant, par la grâce des chancelleries occidentales, notamment de l'Elysée, Al-Joulani est passé du statut de dirigeant terroriste affilié à Al-Qaïda à celui de figure de chef d'Etat respectable et modéré.
Ainsi, Macron s'apprête à dérouler le tapis rouge à son nouvel allié, le criminel Al-Joulani. Quel est le but de cette invitation à l'Elysée ? La Syrie est en ruine et en voie de dislocation. Le pays se trouve dans une situation économique catastrophique : le PIB a reculé de plus de 80% depuis 2010, la production industrielle et agricole s'est effondrée, l'inflation est supérieure à 120%, le taux de chômage est estimé à plus de 60% et même de 90% chez les jeunes. Et 95% de la population survivent dans une extrême pauvreté.
Pareillement, la France est en ruine. En déclin, elle ne dispose pas de trésoreries pour aider la Syrie à se relever, à reconstruire le pays. La France décadente n'a plus les moyens de ses ambitions impérialistes. Sur quoi va donc porter la coopération entre les deux chefs d'Etat français et syrien qui président aux destinées de leurs respectifs pays en ruine ?
Quelles sont les compétences politiques et économiques du nouvel homme fort de la Syrie, coopté par les officines occidentales ? Le seul domaine dont lequel il excelle est le terrorisme islamiste. Compte-t-il monnayer son expertise terroriste lors de sa réception à l'Elysée ?
L'histoire retiendra que le cartel du terrorisme islamiste aura été refondé à Paris, sous l'égide du sanguinaire Abou Mohamed Al-Joulani, adoubé par L'Elysée.


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