L'imbroglio qui règne au sein de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaia n'est pas près de connaître une fin. Les travailleurs de la résidence universitaire 17 Octobre 1961 de Béjaïa observent depuis le dimanche 2 janvier un mouvement de grève, en raison de «leur situation socioprofessionnelle qui ne cesse de se dégrader» et pour exiger «une réelle et sérieuse prise en charge de leur plate-forme de revendication». En effet, cette grève déclarée par la section syndicale Ugta de cet établissement «n'est qu'un début, car les travailleurs de toutes les résidences sont décidés et déterminés à passer à d'autres actions de plus grande envergure», nous dira Rachid Benatsou, secrétaire de la section syndicale et d'ajouter: «Au lieu de se préoccuper des revendications socioprofessionnelles des travailleurs de la résidence, la direction a préféré user de son pouvoir pour intimider les travailleurs et faire la sourde oreille devant nos revendications et bafouer ses engagements à savoir : la régularisation des situations financières (rappels, primes, AF...), la priorité des travailleurs accomplissant un volume horaire de cinq heures pour toute promotion au système des huit heures, selon l'ancienneté, ainsi que l'acquisition des moyens et équipements comme les tenues de travail et une ambulance pour la cité.» A noter qu'une assemblée générale des travailleurs des résidences, en présence de l'union des wilayas, s'est tenue le 4 décembre 2004, pour débattre de l'ensemble des préoccupations des travailleurs, où il a été décidé l'élaboration d'une plate-forme de revendications commune à toutes les résidences universitaires, ainsi que l'envoi d'une délégation du syndicat d'entreprise pour saisir l'autorité de l'Office national des oeuvres universitaires (Onou), du ministère et de la fédération nationale des travailleurs de l'enseignement supérieur.