Les contradictions que vit la commune d'El Affroun résident dans le fait que considérée comme région riche, notamment agricole, disposant des meilleures terres de la Mitidja, chose qui devrait la propulser aux premiers rangs, elle vient à la traîne des communes. Il y a le chômage qui frappe de plein fouet les jeunes en particulier pour une agglomération qui dépasse les 50.000 habitants, le déficit en logements, donc suivi automatiquement de l'installation de l'habitat précaire dans les quartiers périphériques et surtout le manque d'activités industrielles par faute de création de zones d'activité. Cette monotonie se traduit tout naturellement par le manque et la faiblesse des loisirs et des activités culturelles et sportives. Devant ces difficultés, qui relèvent plus de la bureaucratie dans l'inscription et l'adoption des projets que de l'inertie, les responsables locaux se défendent tant bien que mal pour dire que de leur côté, tout a été préparé et qu'ils n'attendaient que le feu vert de la wilaya pour passer à l'acte. En premier, vient le grand projet de la construction de la nouvelle ville pour faire de la région un pôle technologique de premier plan en Algérie de plus de 150 000 habitants. Lancé à grands fracas en 2003, le projet dort toujours. Pis encore, on se dit outré qu'aux dernières nouvelles, la priorité a été donnée à celui de la nouvelle ville de Bouinen, pour des considérations venues d'en haut aux dépens d'El Affroun. Pourtant, les plans ont été dégagés et les assiettes définies sur un espace très vaste, limitrophe de l'autoroute est-ouest. C'est un projet qui est susceptible d'apporter un changement fondamental non seulement à la commune d'El Affroun, mais à toute la région. En attendant cela, les responsables locaux avancent un programme urgent à moyen terme pour pallier le plus urgent.