Cette rentrée se fera sous le slogan «faire du vivre ensemble en paix» Mme Benghebrit qui est à la tête d'un secteur qui compte plus de 700.000 fonctionnaires et prend en charge plus de 9 millions d'élèves, fonctionne avec une vision prospective. Dans son combat pour une école moderne et moderniste, elle s'attaque à tous les fronts. Nouria Benghebrit est aujourd'hui à Mascara, pour donner le coup d'envoi de la rentrée scolaire 2018-2019, où plus de 9 millions d'élèves vont rejoindre les bancs de l'école. Cette rentrée qui se fera sous le slogan «faire du vivre ensemble en paix: un acquis et un principe éducatif et citoyen», a été maintenue par la ministre de l'Education, malgré les critiques des uns et les mises en garde des autres, en raison de l'épidémie de choléra qui s'est déclarée dans le centre du pays. Cependant, la ministre n'a pas pris cette décision unilatéralement ni prématurément. La première responsable de la famille de l'éducation a pris le soin de s'assurer auprès des instances concernées, à leur tête le ministère de la Santé, au sujet de l'épidémie de choléra, qui ont confirmé que la situation «n'exige pas le report de la rentrée scolaire dans les wilayas touchées». Elle a, néanmoins, pris les mesures nécessaires, permettant de prévenir l'épidémie en donnant des instructions fermes pour le renforcement des règles d'hygiène, la réalisation des opérations d'entretien, l'assainissement des réservoirs, le nettoiement permanent des citernes, des sanitaires ainsi que des cantines. Pour Nouria Benghebrit «cette rentrée scolaire, et contrairement aux précédentes, s'inscrit dans un contexte particulier et doit intervenir à la date fixée dans l'intérêt des générations montantes». La première responsable du secteur sait parfaitement qu'il existe «des voix qui s'élèvent ici et là, pour tenter de déstabiliser le secteur et semer le doute, avant même le début de l'année scolaire», mais cela ne l'ébranle nullement et elle reste convaincue que l'établissement éducatif «demeurera debout pour dispenser le savoir à 9 millions d'élèves et veiller à l'émancipation de leur personnalité, dans un climat empreint de calme et de sérénité, à travers la mobilisation de tous les moyens disponibles, afin de préserver leurs droits face à un monde impitoyable». Pour réussir cette rentrée, la ministre de l'Education a installé trois cellules de suivi chargées de remédier rapidement aux insuffisances signalées. Elle a également prévenu la surcharge des classes, en recourant aux classes préfabriquées et mobiles et au système des classes à double vacation. Des solutions provisoires qui viennent en appui aux 27 351 établissements éducatifs mobilisés pour la rentrée 2018-2019. En fait, cette surcharge est une conséquente directe des opérations de relogement des citoyens, outre la hausse du nombre des naissances, ce qui s'est répercuté sur le taux des nouveaux élèves inscrits. D'ailleurs, la hausse du nombre d'élèves durant la période allant de 2000 à 2018 est estimée à 1270.000 élèves, soit une augmentation de 6,8%. Autre mesure prévue par la ministre de l'Education cette année, c'est la mise en place des cellules d'accueil des élèves et de leurs parents, au niveau des directions de l'éducation et des établissements scolaires. Le partenaire social n'est pas le parent pauvre du secteur, puisque la ministre a pris le soin de programmer, pour le 10 septembre prochain, une rencontre avec les différents syndicats du secteur, appelant ces derniers à oeuvrer de concert, pour assurer une rentrée sociale réussie. Et comme déjà annoncé par la ministre, l'année scolaire 2018-2019 «sera une année de formation par excellence». Dans cette perspective, un programme de formation qui s'inscrit dans le cadre du «Plan national de formation» devant s'étaler jusqu'à 2020 et toucher toutes les catégories (enseignants, inspecteurs, administratifs et travailleurs professionnels) sera lancé dès aujourd'hui au profit des secrétaires généraux des directions de l'éducation. Une visioconférence avec les chefs des établissements scolaires et un séminaire sont également prévus pour dispenser la nouvelle méthode de formation, mise en place, visant à garantir le professionnalisme et l'unification des visions de tous au service de la qualité. Pour cette rentrée, pas moins de 80.000 fonctionnaires ont déjà bénéficié de ces formations. A bien voir, Mme Benghebrit qui est à la tête d'un secteur qui compte plus de 700.000 fonctionnaires et prend en charge plus de 9 millions d'élèves, fonctionne avec une vision prospective qui se décline annuellement en activités visibles. Et dans son combat pour une école moderne et moderniste, elle s'attaque à tous les fronts: la refonte pédagogique, l'amélioration de la gouvernance de l'école et le renforcement de la place et de l'importance de la formation. Pour réussir ce challenge, c'est l'ensemble de la famille de l'éducation qui doit y mettre du sien comme le dit si bien Nouria Benghebrit «édifier une école de qualité est avant tout une construction collective et une démarche institutionnelle partagée. C'est un acte de redevablilité que nous devons tous assurer et assumer pour inscrire notre pays dans la société du savoir par le biais de la valorisation du capital humain».