« On est toujours tenu par les résultats, je le sais bien. Le groupe que j'ai choisi est le plus en forme », a déclaré, entre autres, le sélectionneur des Verts, Djamel Belmadi, lors d'une conférence de presse, tenue hier, au Centre technique national de Sidi Moussa, en marge du stage de la sélection algérienne en prévision du match de samedi face à la Gambie, à Banjul, en éliminatoires de la CAN 2019. Belmadi a débuté sa conférence en indiquant que «j'ai bien préparé mon nouveau staff et j'ai fait un breefing avec les joueurs au cours duquel j'ai fait le point sur la situation». «Comme premier contact et première entrevue, tout s'est très bien passé. J'avais beaucoup d'émotion en revêtant l'habit de la sélection et attendre les joueurs au premier jour du stage», se réjouit le sélectionneur des Verts. Le coach des Verts n'a pas omis de préciser, au passage: «J'ai dit aux joueurs que j'allais redonner la chance à tout le monde, mais que ça n'allait pas durer éternellement.» Pour le choix des joueurs, il a indiqué: «J'ai fait une mixture de joueurs. Le changement passe par une nouvelle liste de joueurs: des revanchards et des nouveaux. Je redistribue les cartes et je redonne leur chance à tout le monde mais pas éternellement.» Pour Belmadi, «le groupe choisi correspond à l'urgence du match avec des joueurs qui connaissent l'Afrique». «Mais cela ne m'a pas empêché de prendre des joueurs comme Boulaya, qui sont là pour l'avenir», a-t-il précisé. «Un choix dicté par l'urgence» A une question de savoir pourquoi il n'a pas invité des joueurs à assister au stage, même s'ils ne figurent pas sur la liste des 25, comme le faisaient ses prédécesseurs, Belmadi a été intransigeant en indiquant: «Je ne conçois pas le fait d'inviter des joueurs, car ce n'est pas un mariage. Mais l'idée de convoquer des joueurs comme Ounas pour les voir de près, cela m'intéresse.» et d'ajouter: «Tous les joueurs présents sont aptes à jouer mais on va voir leur réactions durant le stage. Concernant le match face à la Gambie, on a peu de temps et on a dit aux joueurs que chaque séance d'entraînement est importante.» «Je n'ai pas d'appréhension» Commentant le rendez-vous de ce samedi, le coach des Verts annonce déjà la couleur, en indiquant qu'il ira pour la gagne. «On a deux ou trois jours pour essayer de se préparer et retrouver un état d'esprit. J'ai pris un groupe pour gagner le match face à la Gambie, expérimenté en Afrique mais aussi un mixe de joueurs d'avenir et je sens en face de moi un groupe prêt à changer les choses», dira-t-il avant de noter que «c'est important d'avoir des leaders mais l'idée n'est pas d'avoir 3 ou 4 leaders et une vingtaine de joueurs immatures». «Le plus important est que tout le monde soit concerné. Halliche ou encore Guedioura sont importants, ils sont respectés dans le groupe et ils peuvent m'aider si je ne vois pas des choses. Concernant la solidarité défensive, et faire travailler tout le monde je ne peux pas vous donner la recette», déclare Belmadi avant de citer l'exemple de l'international tunisien, Youcef M'Sakni «qui ne faisait pas beaucoup de travail de reconversion défensive, mais on a bien réussi à lui changer ses habitudes», ce qui est un vrai message du gros travail qui attend les Verts avec le nouveau staff technique. «Il faut arrêter l'hypocrisie» Et comme il fallait s'y attendre, la question a été posée à Belmadi concernant l'absence des joueurs évoluant dans le championnat local dans sa liste - hormis la convocation de Bedrane (ESS) en remplacement de Abdellaoui, blessé -. Et le driver national n'y est pas allé quatre chemins pour dire: «Vous critiquez à longueur de temps le championnat, mais quand il n'y a pas de joueurs sélectionnés vous dites qu'il y a un problème. Il faut arrêter l'hypocrisie, il y a des problèmes dans le championnat. Certes, nos clubs renferment quelques bons joueurs, mais qui ne sont pas encore prêts pour le niveau international. Vous le savez et vous le voyez. On va essayer de les faite progresser. Vous devez être d'accord avec moi que le championnat est faible mais il faut arrêter le populisme et de mentir aux supporters.» A titre d'exemple, le conférencier a évoqué le fait qu'il a supervisé le MCA et l'ESS en Ligue des champions: «Je n'avais pas l'impression qu'il y avait un enjeu important sur le terrain alors que l'ambiance dans les tribunes était extraordinaire.» A signaler, enfin, que les Verts se déplaceront demain pour Banjul à bord d'un vol spécial.