Louisa Hanoune exhorte le président de la République,à convoquer des élections anticipées pour mettre en place une Assemblée nationale constituante. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s'est présentée, lors de la conférence de presse animée, en marge de la réunion ordinaire du bureau politique avec une attitude péremptoire. Cette attitude s'explique par rapport aux dossiers politico-économiques et socioculturels qu'elle vient de relever avec acuité en adoptant un ton qui renseigne sur l'urgence qui s'impose pour juguler et résoudre ces volets qui constituent la toile de fond des questions qui ont trait à la scène politique nationale et internationale à la fois. Hanoune n'y est pas allé de main morte pour faire dans le constat désastreux auquel fait face le pays et les couches larges de la société qui se débattent dans le dénuement et la paupérisation des plus drastiques, selon la patronne du PT. Pour Hanoune, les menaces existaient déjà lors de la préparation de la joute présidentielle de 2014. Mais le contexte de l'époque «a fait que le peuple était mobilisé contre ces menaces émanant des forces impérialistes et leurs sbires dans le monde. Selon la patronne du PT, le chantage qu'exerce «l'impérialisme international est toujours d'actualité! surtout que la situation sur le plan national s'est détériorée davantage en matière de droits socio-économiques et au plan de la démocratie politique, qui font défaut dans le pays», et d'ajouter que «la situation de 2014 et celle d'aujourd'hui n'ont plus les mêmes caractéristiques au niveau interne. Les choix antinationaux et les décisions antisociales qui ont été prises par le gouvernement ont favorisé un état de démobilisation générale au niveau populaire, qui renforce les dangers, voire les menaces des forces impérialistes pour faire dans le chantage contre l'Etat et sa souveraineté nationale», a signifié Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs. Pour ce faire, Louisa Hanoune vient d'exhorter le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à «convoquer des élections anticipées pour mettre en place une Assemblée nationale constituante qui décidera de la nature politique et des grandes lignes stratégiques de l'Etat via le choix populaire souverain et libre», a asséné Hanoune en optant pour un ton teinté de prudence et de vigilance quant à la situation du pays et au caractère désastreux qui la caractérise. La secrétaire générale du PT a eu recours à un appel au président de la République en soulignant que «la convocation du peuple pour des élections anticipées doit se faire sine die pour parer aux dangers qui guettent le pays et sa souveraineté nationale». C'est la première fois que Louisa Hanoune affiche une attitude aussi prudente et vigilante à l'égard de la situation politique du pays en exhortant le président de la République à intervenir in extremis pour convoquer le corps électoral dans la perspective d'aller vers des élections anticipées. Elle a rappelé aussi que l'immunité de l'Etat s'est «précarisée et est devenue vulnérable plus que jamais», c'est cette situation globale faite de la dégradation de la situation sociale, économique et politique qui a fait que «l'urgence est à l'élection de l'Assemblée constituante pour barrer la route aux aventuriers qui veulent frapper l'Etat dans sa souveraineté nationale et piller ses richesses», a précisé Hanoune. Dans le même sillage, la responsable du PT a indiqué que «le dossier du choléra à montré on ne peut mieux la décomposition des institutions de l'Etat et sa faillite de façon manifeste. Surtout les politiques adoptées qui ont détruit le système de santé et les autres institutions publiques». Hanoune a rappelé que «notre intervention au Parlement sera limitée uniquement au projet de loi de finances 2019 que nous considérons comme positif dans certains aspects le concernant. Mais nous n'allons pas participer aux débats qui concernent le projet de loi du Code de travail qui est pour nous un code moyenâgeux qui va transformer les travailleurs en esclaves modernes», a-t-elle déclaré. Quant aux questions internationales et la dernière sortie du «militaire» libyen, Haftar, la pasionaria du PT a déclaré: «Effectivement les choses ont évolué dans les propos de ce militaire, d'ailleurs tant mieux pour les deux peuples voisins. Mais la question qui se pose est: «A qui profite cette situation?» C'est l'impérialisme américain et ses alliés qui ont réduit la Libye à une espèce de conglomérat dépourvu de caractéristiques d'un ensemble souverain». Par rapport au dernier incident diplomatique provoqué à cause d'une rencontre de foot entre un club algérien, à savoir l'USMA et le club des Forces aériennes irakiennes, Hanoune a souligné que «ce club dépend du ministère de la Défense irakien. Tout le monde sait qui a formé cette armée après l'invasion de l'Irak et l'assassinat de Saddam Hussein. Ce sont les Américains et leur bras armé, la CIA. Personne n'a le droit d'imposer au peuple algérien de soutenir qui il veut...»