«l'épidémie du choléra n'incombe pas au citoyen, la responsabilité revient en premier lieu aux pouvoirs publics» Elle a rappelé la teneur de la lettre du président de la République qui a soulevé la nécessité de la création d'un front populaire. La secrétaire générale du PT n'a pas manqué de souligner, lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la réunion du bureau politique de son parti, l'opportunité et la vision politique saine du président de la République, dans l'appel à un front populaire, lancé dans son message à l'occasion de la double célébration de l'offensive du Nord-Constantinois et la tenue du congrès de la Soummam le 20 Août 1955 et 1956. Dans ce registre, Louisa Hanoune a rappelé la teneur de la lettre et mis l'index sur l'une des missions de ce front dédié à la lutte contre la corruption et la drogue. Par rapport à cette question, la pasionaria du PT a rétorqué que «nous sommes pour ce front populaire qui se dressera contre la corruption et la drogue». C'est là une adhésion de poids à l'initiative présidentielle. Cependant, la première responsable du parti trotskiste conditionne son engagement: «Cela devra se faire correctement et cibler l'objectif pour que la démarche aboutisse à son but escompté», a affirmé Louisa Hanoune. Aussi, assène-t-elle: «Il ne faut pas se voiler la face, la lutte contre la corruption doit commencer au niveau des rouages et les institutions de l'Etat si on veut que ce front populaire réussisse.» L'objectif premier d'une pareille démarche étant de sauver le pays, Louisa Hanoune a mis en relief deux niveaux d'intervention. Le premier est éminemment politique de par la nature de l'Etat et les choix économiques qui déterminent la matrice et les grandes lignes dudit Etat. Le deuxième niveau est celui de la situation sociale et ses soubassements qui risquent d'enflammer le front social et pousser les couches déshéritées de la société à investir la rue, à travers des mouvements de contestation à cause de la dégradation de leur vie quotidiennement, surtout en ce qui concerne «les questions qui taraudent les citoyens lambda à l'image du chômage, des droits sociaux et autres aspects qui ont trait à la vie essentielle du citoyen», a asséné la première responsable du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Sur le plan politique, la secrétaire générale du PT s'est montrée claire et catégorique en ce qui concerne le «semblant débat somme toute stérile, qui caractérise certains acteurs de la scène politique nationale. Nous ne sommes pas intéressés par le débat qui à trait au 5e mandat. Le débat qui nous intéresse est celui d'aborder la nature du système que l'on veut, au lieu de s'empêtrer dans des thèmes, qui ne sont pas en phase avec les questions urgentes qui s'imposent à l'Etat et à la société», a rappelé Louisa Hanoune lors de la conférence de presse. C'est cela l'urgence pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs. Pour ce faire, Hanoune est revenue sur sa proposition qui consiste à convoquer une élection de l'Assemblée constituante. Dans ce sens, Louisa Hanoune à souligné que «seule l'élection de l'Assemblée constituante est à même de décider de la nature du système que vise à mettre en place le peuple souverainement et en respectant sa volonté populaire», a martelé Hanoune. Dans le même sillage, la première responsable du PT a soulevé le volet qui menace l'Etat et ses institutions, en faisant référence à «l'exacerbation du caractère mafieux dans les rouages et les institutions de l'Etat. L'affaire de la cocaïne vient de montrer cette évolution dangereuse du caractère mafieux non seulement en quantité, mais aussi en qualité», a indiqué la secrétaire générale du PT. Dans un autre registre, la responsable du PT, Louisa Hanoune en l'occurrence, a fait le tour d'horizon sur les questions de l'heure en soulevant le problème qui taraude l'esprit de beaucoup d'Algériens, à savoir le sujet qui fait la Une de l'actualité nationale, l'épidémie de choléra. Pour Hanoune, «l'épidémie du choléra n'incombe pas au citoyen, la responsabilité revient en premier lieu aux pouvoirs publics. On ne peut pas parler de salubrité alors que les communes plongent dans une situation financière aiguë. Il faut mettre en place des parcs d'intervention rapide en dégageant des enveloppes considérables sur le plan financier dans les communes pour parer à ce genre d'épidémies et de maladies. C'est la santé du citoyen qui prime et qui a de l'importance. Ce n'est pas l'argent», a rappelé Louisa Hanoune. Pour conclure, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a appelé les forces vives du pays et le peuple algérien à une véritable mobilisation populaire et nationale, dans le but de déjouer les visées impérialistes et néocolonialistes de certaines puissances qui profitent de la situation pour intervenir dans le pays. Hanoune a appelé à un sursaut national pour exiger la mise en oeuvre d'une véritable reconstruction nationale et l'élection de l'Assemblée constituante, seule en mesure de redresser la situation et remettre le pays sur la voie du développement, la justice sociale et la consécration du pluralisme démocratique, des droits et des libertés.