Position n Le Parti des travailleurs estime que toutes les conditions sont réunies pour amorcer des réformes politiques de fond telles que la révision de la Constitution et la loi électorale. «Nous pensons que des mesures doivent être prises rapidement parce que chaque jour qui passe est porteur de développements gravissimes pour notre région du Maghreb…», a déclaré hier Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), en marge de la réunion du bureau politique de son parti. Tout en saluant l'initiative du président de la République visant à entreprendre prochainement des réformes politiques, Mme Hanoune a exhorté le chef de l'Etat à les mettre en œuvre aussi vite que possible afin que la dynamique sociale «très positive» des populations contribue, d'après elle, au développement du pays et ne soit pas exploitée pour semer la zizanie, comme c'est le cas dans plusieurs pays arabes. «…le cadre d'un plan de l'ensemble de l'impérialisme vise à déposséder les nations pour piller leurs richesses», avertit-elle. Dans cet ordre d'idées, la secrétaire générale du PT suppose que de telles réformes ne peuvent se concrétiser sans la dissolution des institutions «obsolètes», à l'instar du Parlement qui ne reflète pas, selon Mme Hanoune, la volonté populaire. «Il faut sortir complètement de l'héritage du parti unique et de la tragédie nationale», pense-t-elle en relevant que la question de la convocation d'une assemblée constituante pour la révision ou l'élaboration carrément d'une nouvelle Constitution ainsi que la révision de la loi électorale doivent être à l'ordre du jour. Cela permettra, estime la conférencière, d'asseoir une véritable démocratie et de jeter les bases d'un système démocratique qui ouvrira une perspective à la nation algérienne et libérera ainsi, explique-t-elle, toutes les énergies des jeunes en vue de les exploiter dans la reconstruction du pays.Evoquant, par ailleurs, l'intervention militaire des forces de la coalition en Libye, la SG du PT tout en incriminant le régime de Kadhafi, a condamné fermement cette opération «illégitime» qui touche, selon elle, à la souveraineté de ce pays. «Nous considérons qu'aucun prétexte, ni de démocratie ni de libertés, ne saurait justifier une telle agression», affirme-t-il en dénonçant la position du Conseil de sécurité et celle des pays arabes, à l'exception de l'Algérie et de la Syrie, qui ont cautionné cette «agression» militaire. «Les changements auxquels aspirent les peuples sont diamétralement opposés aux changements que veulent imposer les impérialistes», dit-elle. A noter enfin que le Parti des travailleurs appelle les Algériens et les Algériennes «à exprimer leur rejet de cette guerre impérialiste et de pillage qui menace l'intégrité de tous les pays de la région», lit-on dans le communiqué du bureau politique de cette formation politique, rendu public à cette occasion.