Les futurs proviseurs seront formés aux techniques de gestion les plus actuelles. La famille de l'éducation nationale a célébré hier, la journée mondiale de l'enseignant. Ce fut l'occasion pour le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, d'annoncer d'importants aménagements qu'il a promis d'apporter incessamment aux professionnels de son secteur. Ce dernier, qui a convié à l'occasion les meilleurs gestionnaires d'établissements auxquels il a remis des distinctions honorifiques, a en effet déclaré l'ouverture prochaine de dossiers jusque-là mis sous le boisseau. La cérémonie qui a eu lieu au somptueux hôtel Mouflon d'Or, à Alger, fut ainsi une opportunité pour le patron de l'Education nationale de révéler pour la première fois publiquement que l'épineux dossier du statut de l'enseignant sera finalement pris en charge mais en synergie avec d'autres départements ministériels. Car, faut-il le rappeler, ce dernier, au centre de bien de litiges entre les pouvoirs publics et syndicats dont ceux reconnus ou non de l'enseignement, est intimement lié à celui de la Fonction publique. M.Benbouzid a, à ce propos, fait cas de négociations bien avancées, à en croire son assurance, «avec la Fonction publique pour que le statut de l'enseignant soit enfin amélioré». Sans livrer plus de détails, le ministre, poursuivant dans la même logique, a encore précisé que d'autres dossiers de non moindre importance seront mis sur chantier. Il s'agit notamment de celui de la formation de l'enseignant, «qui est au coeur de la réforme éducative», et qui aura désormais tous les moyens pour accomplir sa noble mission, a-t-il assuré. Il s'agit entre autres de former pour les prochaines dix années quelque 210.000 enseignants selon un cursus universitaire. Dans cet ambitieux programme, l'on annonce la formation dans l'immédiat de 10.000 enseignants. M.Benbouzid a par ailleurs fait savoir que le poste de gestionnaire d'établissement, particulièrement celui de proviseur de lycée, sera tributaire à l'avenir de compétences avérées moyennant une formation stricte, résidentielle, d'une année pour tout postulant à ce poste que l'on juge stratégique. Dans cette perspective, les futurs proviseurs seront formés aux techniques de gestion les plus actuelles. Comme il a fait savoir que l'accès au poste de directeur primaire se fera sur concours et présentation d'une licence de l'enseignement supérieur. Dans cette cohorte d'aménagements inédits, il est fort à parier que les dividendes de «cette réforme» pourront être palpables dès «cette fin d'année». Pour revenir aux lauréats, le ministre a promis pour chaque établissement distingué deux postes informatiques, ainsi qu'un voyage vers Istanbul, en Turquie, pour les directeurs primés. Faut-il noter que la wilaya de Relizane a fait la razzia des distinctions.