Le nouveau statut de l'enseignant permettra d'améliorer sensiblement la situation socioprofessionnelle de l'enseignant. Le ministre de l'Education nationale M.Boubekeur Benbouzid promet un statut de l'enseignant pour la fin du mois en cours. «Le statut particulier des fonctionnaires du secteur de l'éducation qui est en cours d'élaboration sera fin prêt avant la fin du mois d'octobre courant», a révélé le ministre, qui a précisé que «ce nouveau texte permettra d'améliorer sensiblement la situation socioprofessionnelle de l'enseignant». Ces propos du ministre, qui sonnent comme un appel à l'apaisement, alors que nombre de syndicats autonomes montent au créneau, ont été prononcés à l'occasion de la célébration, jeudi dernier, de la Journée mondiale de l'enseignant. Une occasion qu'aura également saisie M.Benbouzid pour rappeler que la priorité de son secteur consiste plus que jamais à améliorer le niveau de vie de l'enseignant qui constitue «le maillon fort du processus de réforme du système éducatif, laquelle réforme, a-t-il ajouté, ne se limite pas seulement au changement des programmes et des manuels scolaires ou encore à garantir les moyens matériels, mais à engranger une nouvelle dynamique d'où découle justement le statut promis». Par ailleurs, M.Benbouzid a affirmé que son secteur vise à former quelque 214.000 enseignants et à passer ainsi de 14 à 80% de taux de formation lors de la prochaine décennie. Il rappellera que depuis le lancement des réformes du système éducatif, en 2003, son secteur a réussi à former 100.000 enseignants, alors que plus de 100.000 autres suivent une formation de mise à niveau durant l'actuelle année scolaire et qui vise à leur octroyer un niveau universitaire. «Cette formation, a-t-il mentionné, est dispensée dans huit instituts au niveau national, ainsi que dans les écoles de formation des enseignants; elle est à même, a-t-il poursuivi, d'améliorer le rendement pédagogique de l'enseignant et de développer le niveau de l'élève, qui est placé au centre des réformes.» Il a, néanmoins, nuancé qu'il est présentement difficile de faire bénéficier de cette formation l'ensemble des enseignants du cycle primaire qui compte 171.000 enseignants et ceux du cycle moyen encadré par 111.000 autres. Arguant que nombre d'entre eux cumulent un capital expérience de plus de trente ans dans l'enseignement. Tout en louant les efforts de l'enseignant depuis l'indépendance à nos jours et en révélant un taux d'alphabétisation actuel de plus de 90%, le ministre a fait part que son département apporte actuellement les retouches finales au processus de réforme du système éducatif, avant d'entamer la phase d'évaluation qui requiert, selon lui, l'installation d'une commission ad-hoc pour évaluer les différentes étapes de la réforme et opérer les changements qui s'imposent. Il insistera enfin sur la nécessité de développer les capacités mentales de l'élève et sa personnalité tout en lui inculquant les principes de l'amour de la patrie, du sens démocratique et du rejet de toutes formes de ségrégation ou d'injustice.