Artistes, personnalités culturelles et politiques ont salué la mémoire et le parcours du chanteur et compositeur Djamel Allam, décédé samedi dans un hôpital parisien à l'âge de 71 ans après un long combat contre la maladie, en déplorant la perte d'une grande figure de la musique algérienne moderne. Dans un message de condoléances, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a regretté la «perte d'un des maîtres de la chanson kabyle» et un «grand artiste» qui a marqué de son empreinte la musique algérienne à laquelle il aura légué un riche répertoire. «Djamel Allam reste un des piliers de la musique kabyle et un artiste multidisciplinaire qui, en fin connaisseur de plusieurs genres musicaux, a toujours représenté son pays à l'étranger» (Mihoubi) Le directeur général de l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (Onda), Samy Bencheikh El Hocine, a qualifié de «terrible» la disparition de Djamel Allam. Avec sa disparition, a-t-il déploré, c'est un «pan de la musique algérienne d'expression kabyle qui s'effondre» et un de ses ambassadeurs qui vient de s'éteindre». L'ambassadeur d'Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, a exprimé sa «profonde sympathie» aux proches du défunt et à la famille artistique, en rappelant qu'il avait rendu visite en avril dernier à Djamel Allam qui a subi en France des soins contre un cancer. Le chanteur Yacine Zouaoui, compagnon de route et ami du défunt, garde de l'artiste le souvenir d'un homme «badin» et «généreux» et un artiste dévoué pour l'art malgré de sérieux problèmes de santé. Lotfi Attar, pionnier du célèbre groupe Raïna Raï qui avait brillé durant les années 1980 et 1990, a regretté, lui aussi, la disparition d'un «artiste d'une grande culture» qui a beaucoup donné à l'Algérie. Le journaliste et écrivain, Arezki Metref, pleure, dans un message de condoléances posté sur Facebook, la perte d'une «voix empreinte de bonheur». Pour sa part, l'écrivain et journaliste, Nadjib Stambouli, a écrit sur son compte Facebook que «Djamel Allam était un «boute-en-train dans la vie de tous les jours comme sur scène», soulignant que l'artiste était un «défricheur de tons et de sons nouveaux». Le romancier et ancien ministre de la Communication, Hamid Grine, a exprimé dans un tweet sa tristesse suite au décès de Djamel dont il garde le souvenir d'un artiste au «grand coeur».