«Une alternative n'est possible dans notre pays que par la reconstruction d'un consensus national et populaire, car le peuple est la source de toutes les légitimités.» Convaincu que l'édification d'un consensus national est la seule voie de salut pour le pays, le Front des forces socialistes (FFS) estime que l'Algérie vit aujourd'hui un «statu quo» sur le plan politique et que les élections doivent permettre «l'émergence d'institutions réellement démocratiques représentatives de la population». C'est par la voix de son premier secrétaire, Mohamed Hadj Djilani, que le parti de feu Ait Ahmed se dit déterminé donc à lutter pour faire sortir l'Algérie de «l'impasse politique» et atteindre la prospérité économique. Intervenant lors des assises sociales qu'organise le parti sous le thème «L'Etat social démocratique, promesse du 1er Novembre 1954», Hadj Djilani a assuré encore que «le FFS sera dans cette lutte au côté des Algériens pour la réalisation de leur prospérité économique, et construire avec eux le progrès social, loin des politiques conjoncturelles, mais dans la cohérence, la transparence et la solidarité nationale». Il a ajouté que la politique sociale de l'Etat «n'est pas conçue pour assurer un progrès social, elle se caractérise par une couverture sanitaire catastrophique, une sécurité sociale désastreuse et une politique d'emploi obsolète et dépassée». Hadj Djilani a aussi fait part du risque de «l'inflation» qu'il juge «galopante». La responsabilité de cette «dangereuse situation» incombe «au pouvoir», selon le premier secrétaire du FFS qui estime «qu'il n'y aura pas de progrès social sans démocratie, que l'alternative socio-économique n'est possible que dans le cadre d'une alternative politique et d'une économie sociale de marché». Pour lui «une alternative n'est possible dans notre pays que par la reconstruction d'un consensus national et populaire, car le peuple est la source de toutes les légitimités». Mohand Amokrane Cherifi, membre de l'instance présidentielle du FFS qui a dirigé les travaux des assises, a souligné pour sa part que la rencontre vise à «faire un point de situation des progrès réalisés, convenir des nouveaux défis à relever, visant à établir les bases consensuelles d'une alternative démocratique économique et sociale». Plusieurs thématiques ont été abordées à l'occasion de ces assises auxquelles prennent part des universitaires et des représentants de syndicats autonomes. La première thématique réservée à la question du «renforcement de la protection sociale, base de l'Etat social promesse du 1er Novembre 1954», a été animée par Nourdine Bouderba, expert en relations sociales, alors que la seconde thématique intitulée «Le diagnostic du système de santé», a été animée par Chioukh Sofiane, professeur, chef de service de réanimation au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine et par ailleurs membre de l'instance présidentielle du FFS, ainsi que par le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), Lyes Merabet. Au programme de cette rencontre figurent également une conférence sur «La fin de la culture rentière de l'économie nationale pour assurer le progrès social» du professeur en économie, Amor Khelif et une autre conférence sur «les économies d'énergie, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables pour mieux répondre aux besoins des citoyens», donnée par l'expert en économie d'énergie, Kamel Aït Cherif.