Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) Mohamed Hadj Djilani, a réaffirmé hier à Tizi-Ouzou l'engagement de son parti en faveur d'un «changement pacifique et consensuel». Exprimant lors d'un meeting populaire organisé à la placette du musée du centre-ville de Tizi-Ouzou, à l'occasion de la célébration du 55ème anniversaire de la proclamation du FFS, au même endroit le 29 septembre 1963, Hadj Djilani a souligné que sa formation politique «fait le serment de poursuivre sa lutte pacifique, par la remobilisation citoyenne, pour conscientiser les masses en faveur d'une solution démocratique, pacifique et consensuelle aux crises auxquelles sont confrontés les Algériens». Abordant la situation économique nationale, Hadj Djilani, qui la qualifiée de «complexe», estime que l'alternative socio-économique «ne viendra pas d'une succession de lois de finances conjoncturelles, ni de la persistance de la dépendance du prix des hydrocarbures sur le marché international». Il a rappelé «l'impératif de mettre en œuvre une politique sociale en mobilisant tous les leviers dans les domaines de l'emploi, du logement, de la santé, des ressources et de l'accès aux droits». Hadj Djilani a réitéré la demande de son parti pour une «décentralisation des responsabilités et des ressources au niveau des communes qui, de par leur proximité avec les citoyens, assureront une meilleure prise en charge des besoins de la population locale». Dans le même sillage, un membre du présidium du FFS, Ali Laskri, a souligné la «nécessité de l'établissement d'un budget social de la Nation qui soit partie intégrante des Lois de Finances. Il a insisté sur l'importance de «préserver l'Etat social pour prémunir la cohésion sociale et l'unité nationale». Ce même responsable a exprimé la demande de sa formation de mise en place de «commissions d'enquêtes parlementaires sur notamment les retards dans la réalisation et les surcoûts de projets structurants et la concession du foncier agricole». Le meeting a été précédé par un recueillement et un dépôt de gerbe de fleurs à la mémoire des anciens militants de 1963 du FFS, et ce, au niveau du cimetière M'douha, dans la commune de Tizi-Ouzou. Pour rappel, le Premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), Mohamed Hadj Djilani, avait indiqué récemment à Alger que son parti politique est «déterminé à lutter pour la concrétisation de la prospérité économique». Intervenant lors des assises sociales qu'organise le parti sous le thème «l'Etat social démocratique, promesse du 1er Novembre 1954», Hadj Djilani avait déclaré que «le FFS est déterminé à lutter aux côtés des Algériens pour la réalisation de leur prospérité économique, et construire avec eux le progrès social, loin des politiques conjoncturelles, mais dans la cohérence, la transparence et la solidarité nationale». Il avait souligné que la politique sociale de l'Etat «n'est pas conçue pour assurer un progrès social, elle se caractérise par une couverture sanitaire catastrophique, une sécurité sociale désastreuse et une politique d'emploi obsolète et dépassée».