Le FFS ne croit pas aux libertés syndicales en tant qu'approche dissociée de son cadre global et «systémique», comme l'a précisé son premier secrétaire. Le Front des forces socialistes (FFS) a célébré hier, au niveau de son siège et de ses fédérations «La journée du Militant» qui coïncide avec la date de l'assassinat de Ali Mecili, compagnon de lutte de feu Hocine Ait Ahmed. La journée du Militant a été dédiée cette année au thème «libertés syndicales et droits humains». Cette manifestation a vu la participation des cadres syndicaux des syndicats autonomes et aussi les spécialistes des questions qui ont trait à la relation de travail et conflits sociaux, à l'image de Nouredine Bouderba et aussi des militants des droits de l'homme. Le FFS à travers son premier secrétaire, Mohamed Hadj Djilani, a voulu faire de cette journée un moment symbolique pour tirer des enseignements politiques et historiques du combat du FFS pour les libertés syndicales et les droits humains. Mohamed Hadj Djilani a mis l'accent sur le choix du thème de la journée du Militant et le lien fait avec les libertés syndicales et les droits humains, justifiant que «Le thème de notre journée «Libertés syndicales et droits humains» n'a pas été choisi au hasard. Il l'a été parce que ces libertés et ces droits sont violés dans notre pays au quotidien et de façon systématique», a souligné le premier secrétaire du FFS. Le FFS ne croit pas aux libertés syndicales en tant qu'approche dissociée de son cadre global et «systémique» comme l'a précisé son premier secrétaire. Les droits humains et les libertés syndiacles s'inscrivent dans un cadre plus large des libertés publiques. Dans ce sens, Mohamed Hadj Djilani a précisé que «les libertés syndicales reconnues comme droits fondamentaux pour les travailleurs par l'Organisation internationale du travail, sont partie intégrante des droits humains. Ces libertés syndicales s'inscrivent dans le cadre plus large des libertés publiques: liberté de la personne, liberté d'association, liberté d'expression, libertés économiques. Ces libertés qui sont le fondement de l'Etat de droit et de la démocratie, sont bafouées dans de nombreux pays et l'Algérie ne fait pas exception», a-t-il mentionné. Faisant allusion à la situation sociale et les retombées des mesures qui ont été préconisées et mises en branle par les pouvoirs publics à travers la loi de finances, Mohamed Hadj Djilani a indiqué qu'«un Algérien qui a la chance d'avoir un travail, formel ou informel, est pénalisé à triple titre en tant que travailleur, en tant que consommateur et en tant que citoyen. En tant que travailleur, affilié à un syndicat ou non, il subit la précarité de l'emploi, un salaire érodé par l'inflation des prix et la baisse du dinar, un niveau et un âge de retraite en recul», a asséné le premier secrétaire. Sur le plan politique, le FFS croit toujours à la reconstruction du consensus national et une constituante qui mettra en place une deuxième République. Dans ce cadre, Mohamed Hadj Djilani a souligné que «L'avènement de la deuxième République est la vraie alternative pour asseoir la sécurité et la stabilité du pays, l'unité et la cohésion nationale seront assurées», a indiqué Mohamed Hadj Djilani.