Optimiste, Henry Kissinger a jugé que «quelques commentaires hostiles aux Etats-Unis ne reflétaient pas le point de vue général», ajoutant qu'en dépit «des divergences sur certaines questions, les deux parties ne devraient pas s'affronter». Le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi a assuré mardi que son pays était déterminé à développer des relations «saines, stables et à long terme» avec les Etats-Unis. Lors de sa rencontre avec l'ancien secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger à New York, M. Wang a déclaré que la Chine souhaitait instaurer une relation bilatérale, caractérisée par «l'absence de conflit et de confrontation, le respect mutuel et une coopération mutuellement bénéfique». «Il peut exister une compétition entre Pékin et Washington, mais chacun ne devrait pas regarder l'autre avec une mentalité de guerre froide et devrait éviter de tomber dans le piège du jeu à somme nulle», a-t-il poursuivi. «Récemment, certaines forces aux Etats-Unis ont souvent discrédité la Chine, créant des sentiments hostiles et causant de graves dommages aux relations sino-américaines», a relevé le chef de la diplomatie chinoise. «Si rien n'est fait, cela conduira à faire dérailler les relations sino-américaines. Cela va à l'encontre des intérêts communs des deux pays et de la communauté internationale», a-t-il averti. Le ministre a exprimé son espoir que la Chine et les Etats-Unis «se rapprochent en améliorant la compréhension mutuelle et en enrayant cette dynamique négative pour s'assurer que le développement de relations bilatérales demeure sur la bonne voie». Saluant les efforts de M. Kissinger en faveur du développement des relations sino-américaines, M. Wang a déclaré qu'il espérait que ce dernier «puisse continuer d'exercer son influence unique et de faire davantage de contributions aux relations bilatérales». M. Kissinger s'est pour sa part dit «optimiste» sur le développement à long terme des relations sino-américaines, appelant les deux parties à «voir les relations bilatérales dans une perspective plus large et à renforcer leur coopération sur les questions internationales et régionales, ainsi que sur les défis mondiaux». Il a jugé que «quelques commentaires hostiles aux Etats-Unis ne reflétaient pas le point de vue général», ajoutant qu'en dépit «des divergences sur certaines questions, les deux parties ne devraient pas s'affronter, ce qui n'est dans l'intérêt de personne». «La coopération est le seul choix» pour les Etats-Unis et la Chine, a poursuivi Henry Kissinger, exprimant sa volonté de «continuer à travailler vers cet objectif».