La traque des délinquants, loin d'être mise en veilleuse durant la période de jeûne, est menée rondement. Pour la première semaine du mois de Ramadan où l'on note habituellement une recrudescence de la petite et moyenne criminalité, la police fait état d'une maîtrise parfaite de la sécurité des citoyens. Dans l'Algérois particulièrement où les sections centre, est et ouest de la Sûreté nationale établissent des états hebdomadaires de leurs actions sur le terrain, tout en ajustant sans cesse leur plan de déploiement jugé très efficace cette année. La traque des délinquants, loin d'être mise en veilleuse durant la période de jeûne, est menée rondement par les éléments de la police judiciaire qui révèlent des bilans fort rassurants. Autant pour l'ordre et la sécurité publique dans la capitale que pour la capture et la mise hors d'état de nuire des malfaiteurs. Ainsi dans une conférence de presse animée hier au siège même de la sûreté de la wilaya d'Alger, les officiers Derrar Abdelghani et Bensserhane Mohamed, respectivement commissaire, chef de section de police judiciaire de la sûreté de daïra de Sidi M'hamed, et chef de section de police judiciaire de Baraki, ont fait part de spectaculaires opérations entreprises à l'orée de ce mois sacré, souvent mis à profit par une faune de malfaiteurs qui n'hésitent pas à poursuivre leur sale besogne au mépris de la loi. De nombreuses arrestations s'en sont suivies. Aussi, la sûreté urbaine veillant sur la zone la plus sensible de l'Algérois, soit Champ de Manoeuvres, Meissonnier et Didouche-Mourad, dépendant du commissaire Derrar, voit de l'avis de ce dernier «son travail contre la délinquance et la criminalité amélioré». Ce dernier et son équipe ont pu, rien qu'en huit jours, élucider pas moins de 95 affaires avec l'arrestation de 105 personnes. Ces dernières impliquées dans divers trafics écopent désormais du mandat de dépôt (48 personnes) du contrôle judiciaire (2) et de la liberté provisoire (48). Dont sept appelés en citation directe. Les principaux chefs d'inculpation étant: vol à la sauvette, vol avec violence, vol de portables, vol sous la menace et vol à la tire. Mais l'affaire la plus sensible à leur actif est l'arrestation récente, «suite à une information sûre», de ressortissants africains de différentes nationalités pour avoir travesti leur «résidence» en lieu de débauche, soit un immeuble situé à l'avenue Didouche-Mourad. Onze individus y ont été appréhendés parmi eux une jeune fille algérienne. 21 faux passeports, dont deux appartenant à des Algériens escroqués et auxquels on a fait miroiter la promesse du visa. Comme ont été également trouvés 32 faux billets de 50 euros chacun. Les chefs d'inculpation retenus contre ce groupe sont usage de faux, escroquerie, création de lieu de débauche, port d'armes blanches, immigration clandestine et résidence illégale. Par ailleurs, la section de police judiciaire de Sidi M'hamed, a pu mettre durant cette première semaine, la main sur 36 autres personnes suite à la saisie de 77, 95 g de cannabis, 28 comprimés de psychotropes et la restitution de deux véhicules de tourisme volés. Les mis en cause dans cette affaire sont au nombre de 36 personnes, dont 24 sont sous mandat de dépôt, 3 sous contrôle judiciaire et 10 bénéficiant de la liberté provisoire. La section de police judiciaire dirigée par l'officier Bensserhane, a, quant à elle compromis un réseau de trafic de dossiers de base, de véhicules, à la daïra de Baraki. Le réseau démantelé était constitué de quatre personnes dont deux femmes. Le trafic touchait des véhicules Apsi, soit la formule consacrée aux industriels pour l'acquisition de matériel roulant. A l'aide de complicités, les principaux acolytes pouvaient de la sorte faire sortir hors de l'enceinte de la daïra des documents dûment signés et portant le sceau administratif. Ce juteux trafic permettait d'écouler hors des frontières algéroises les véhicules échappant ainsi au fisc et pouvant être vendus en toute tranquillité avec de substantielles marges bénéficiaires. Tout le monde y trouvait son compte. Arrêté en flagrant délit, deux éléments de cette association soit un couple formé par une jeune dame de 31 ans et un homme de 36 ans, détenaient respectivement 44.000 dinars et une somme de plus de un million de dinars. Alors que tous deux étaient en possession de dizaines, voire de centaines de documents administratifs. Le tout à bord d'un véhicule de type Renault Clio. Deux des coupables sont sous mandat de dépôt alors que trois autres sont sous contrôle judiciaire. La daïra de Zeralda n'a pas été omise dans ce passage en revue des faits de la première semaine du mois de Ramadan. Puisque, intervenant à son tour, l'officier Allel qui a précisé que le pic de la criminalité dans cette localité s'enregistre durant la saison estivale, a néanmoins fait état de 3 vols de portables avec agression à l'arme blanche, ayant eu lieu cette première semaine. L'auteur, primaire, puisque non connu des services de police a été arrêté et présenté au parquet. Ce dernier ainsi que sa victime sont tous deux âgés de 21 ans. Il évoquera également une souricière tendue, après le f'tour, à des consommateurs et dealers de cannabis. Quatre feuilles de 335, 5 g ont été saisis. A l'approche de l'Aïd, les services de police comptent améliorer encore la quiétude et la sécurité des citoyens. Déjà bien engagé, ce dispositif assurera à coup sûr le bien-être de la population dans les grandes avenues commerçantes et les marchés.