Vraisemblablement, la stratégie de lutte contre la petite et moyenne criminalité mise en branle à Alger, à l'occasion du mois sacré, porte ses fruits et démontre, ce faisant, son efficacité au bout du quinzième jour de jeûne. En effet, le nombre de personnes arrêtées dans la capitale, durant cette période, s'élève à quelque 540 individus, dont plus de la moitié (287) ont été placés sous mandat de dépôt. Ainsi, les 5000 policiers annoncés pour le quadrillage de la ville d'Alger pendant tout le mois de jeûne auront ainsi réussi à neutraliser une grande partie des «adeptes» de la criminalité. Ces derniers se répartissent en plusieurs catégories. Il y a d'abord les dealers, autrement dit ceux qui s'adonnent à la consommation et à la commercialisation de la drogue. Ce fléau enregistre des proportions alarmantes à chaque arrivée du jeûne. Cette année encore, et pour les deux premières semaines du Ramadan, les services de la sûreté de la wilaya d'Alger ont eu à traiter pas moins de 120 affaires de détention et de commercialisation de stupéfiants. A l'heure actuelle, l'on ignore encore quelle est exactement la quantité de kif et de psychotropes ayant fait l'objet de saisie. D'autre part, et en sus du fléau de la consommation de drogue, celui du vol des portables est aussi l'un des plus répandus à Alger. Ce phénomène constitue vraisemblablement un abcès à crever, aux yeux des services de sécurité du fait qu'il installe une véritable psychose aussi bien dans le milieu algérois que dans les grandes métropoles du pays. En tout cas, au niveau d'Alger, ce sont quelque 90 affaires toutes inhérentes au vol de téléphones portables qui ont été traitées au terme du quinzième jour du Ramadan. A ce constat, il faudrait ajouter le traitement, au cours de la même période de quelque 94 affaires de vol par les services de la sûreté de wilaya d'Alger, dont pas moins de 58 vols à la tire ont été recensés au courant de la deuxième semaine du Ramadan. Autre fléau sévissant dans les zones urbaines, notamment à Alger, il s'agit de celui des agressions touchant à l'intégrité physique de paisibles citoyens, et dont pratiquement tous les riverains de la capitale ne sont pas à l'abri. La lutte contre ce genre de mésaventure s'est soldée, à Alger, par la résolution par les services de sécurité de 91 cas relevant de la catégorie de coups et blessures volontaires. Et en termes d'armes prohibées saisies, leur nombre dépasse les 70 objets contondants, ayant été mis sous scellés. En termes d'infraction à la sécurité publique, les services du commissariat central d'Alger ont enregistré presque 7500 infractions. Notons enfin que depuis le début du mois de Ramadan, ce sont plus 150 véhicules qui ont été mis en fourrière dans la capitale.