Le bureau de cette institution a bloqué toutes les activités «Les vice-présidents et les présidents de commissions permanentes gèlent leurs activités.» La crise s'installe durablement à l' APN. A travers son communiqué sanctionnant sa réunion, le bureau de cette institution législative, a décidé de bloquer jusqu'à nouvel ordre le fonctionnement de l' Assemblée! La décision a été annoncée à la sortie d'une réunion regroupant les vice-présidents de l'Assemblée et les présidents des structures permanentes, organisée, hier au siège de la chambre basse du Parlement. Pas seulement, les chefs des groupes parlementaires du FLN,RND,MPA, TAJ, rejoints par les responsables des commissions permanentes, réclament «la mise à l'écart immédiate» du président de l' APN. Ainsi, les présidents de ces cinq groupes parlementaires et les présidents des commissions permanentes que compte l'Assemblée ont réitéré, dans un communiqué, leur appel à la démission de Saïd Bouhadja. Depuis plus d'une semaine, le fonctionnement de l'Assemblée populaire nationale est bloqué par les députés du FLN, RND, MPA, TAJ et les indépendants pour exiger la démission du président de l'APN, Saïd Bouhadja. L'examen par la commission des finances de l'Assemblée, de l'avant-projet de loi de finances 2019, qui a atterri au niveau du bureau de l'APN, sera certainement reporté. Des rencontres, déjà programmées, de parlementaires avec des ambassadeurs de pays étrangers ont été reportées, par le département des Affaires étrangères. Saïd Bouhadja «n'a pas démissionné» et «poursuivait normalement ses activités». Cinq groupes parlementaires ont gelé toutes les activités des structures de l'APN. Le mystère entourant cette crise n'est pas percé et le flou reste entier, étant donné que Saïd Bouhadja résiste et refuse de céder à la pression des députés, et les députés signataires de la motion de retrait de confiance, campent sur leur position. Y a-t-il des visées derrière cette crise? Durera-t-elle? Certains observateurs parlent d'une éventuelle dissolution de l'Assemblée, si le bras de fer entre le président de l'APN et les députés frondeurs persiste? Les constitutionalistes et juristes indiquent qu'«il n'y a aucun article qui prévoit la destitution du président de la Chambre basse par les députés». Pour rappel, lors de leur précédente réunion, les présidents de cinq groupes parlementaires ont remis une motion au président de l'APN lui demandant de démissionner de son poste, comprenant «le retrait de confiance au président de l'Assemblée, la demande de sa démission avec le gel de toutes les activités des structures de l'APN jusqu'à son départ». Dans cette motion, les députés ont dénoncé des dépassements et violations enregistrés au sein de l'institution législative, à savoir la marginalisation flagrante, le report délibéré de l'adoption du Règlement intérieur de l'APN, la marginalisation des membres de la Commission des affaires juridiques, la mauvaise gestion des affaires de l'APN, les dépenses exagérées et non judicieuses et recrutement aléatoire et douteux». Le président du groupe du parti du FLN à l'Assemblée, Mouad Bouchareb, avait déclaré à la presse que le président de l'APN, Saïd Bouhadja s'était engagé, lors de sa rencontre avec les cinq présidents de groupes parlementaires, «à satisfaire la demande des députés dans les 36 heures». Toutefois, M.Bouhadja n'a pas affiché son intention de démissionner, selon ses déclarations à la presse.