La JS Kabylie a buté, vendredi, sur une équipe de l'O Médéa qui a réussi l'essentiel en revenant avec un précieux point du match nul (1-1), dans un stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou plein à craquer. Les gars du club de la Kabylie avaient tout l'air de n'avoir pas suivi le conseil du coach Franck Dumas, à savoir faire attention à l'excès de confiance. Uche, Fiston, Belaïli et Benyoucef, pour ne citer que ceux-là, n'ont pas trouvé la faille dans la défense de l'adversaire, qui a fermé tous les espaces. Face à l'inefficacité des Benaldjia et consorts, les visiteurs ont osé des contre-attaques qui ont mis en danger la cage de Salhi. La première période de jeu se termine par un score vierge. L'attaque kabyle aura montré une autre brèche que Dumas devra colmater avant le prochain match, toujours à Tizi Ouzou face au DRB Tadjenanet, et dont les trois points sont nécessaires. La JSK joue bien en groupe mais au niveau des individualités, le manque d'un attaquant percutant était criant avant-hier. Les Uche, Benyoucef et Fiston n'ont pas été capables de percer dans cette muraille défensive. Des actions individuelles étaient l'unique moyen de provoquer la faille dans une défense qui refusait de jouer se suffisant de casser le jeu. Le gardien de but de l'OM, Chiker, qui a anéanti plusieurs tentatives, a irrité les Kabyles, par son attitude de perdre de temps volontaire à plusieurs reprises, «comme dans les temps anciens du football africain». De leur côté, les Canaris n'ont pas montré leur potentiel. Tout indiquait que les joueurs étaient en excès de confiance. La réaction de la défense adverse a perturbé les plans de Dumas, qui ne trouvait pas la parade. Les attaquants kabyles, marqués de près par les défenseurs adverses, ont peiné pour trouver une issue. Des attaquants qui n'ont pas assez d'individualités pour se libérer du marquage et percer la muraille. L'adversaire a compris qu'il fallait mettre en échec ce jeu collectif qui était le point fort de la JSK. Ce qu'il a réussi à faire d'ailleurs. En tout état de cause, les Canaris auront sans nul doute appris la leçon. L'excès de confiance est contre-productif et quand on joue sans marquer, on finit souvent par encaisser des buts et cela a été le cas face à l'OM. L'égalisation de Belaïli (65') aura remis les compteurs à zéro, mais le score restera le même jusqu'à la fin de la rencontre. Les Médéens avaient ouvert la marque 10 minutes plus tôt par l'intermédiaire de Chakhrit. Les Canaris perdent deux précieux points irremplaçables. Toujours en tête de la course, mais les Kabyles n'ont pas su profiter de cette rencontre pour s'éloigner du peloton. Avec 19 points, la JSK reste toujours leader mais il faudra beaucoup plus de travail pour le rester longtemps. Enfin, il est à signaler le comportement exemplaire des supporters kabyles qui ont transformé le résultat mitigé en fête. De leur côté, les dirigeants de la JSK ont démontré que le comportement négatif dans les gradins et à l'extérieur des terrains est souvent calqué sur celui des responsables des clubs. Vendredi, le carré des supporters de l'OM était au milieu des supporters de la JSK sans jamais qu'il y ait du grabuge. Beaucoup auront remarqué également que les chants comportant des mots obscènes ne sont plus entendus au stade du 1er-Novembre. Bien mieux encore, depuis quelques matchs, des carrés sont réservés à la gent féminine.