Les «risques agricoles» continuent cependant leur chute influencée par les effets du Pnda. Un projet de loi relatif à la réforme du secteur des assurances a été soumis à l'APN. Ce dernier concerne la révision de l'ordonnance n°95-07. Il s'agit en fait de revoir entre autres l'organisation de la supervision et du contrôle, ainsi que les conditions d'exercice de l'activité d'assurance. C'est ce qu'a révélé, hier, le secrétaire permanent du Conseil national des assurances (CNA), M.Abdelmajid Messaoudi, lors de la rencontre trimestrielle du Club de la presse des assurances, tenue au siège du CNA. Notons la présence des nouveaux dirigeants des compagnies d'assurances à cette rencontre. Evoquant les nouveaux produits du secteur, M.Messaoudi donnera l'exemple de la branche des catastrophes naturelles «CAT- NAT». Rappelons que cette branche d'assurance a été lancée en septembre 2004 suite aux différentes catastrophes naturelles enregistrées dans notre pays depuis 2001, dont les inondations et les tremblements de terre. Son chiffre d'affaires a atteint durant le premier semestre 2005 la somme de 645,3 millions de dinars. Cette somme représente en fait 65% des résultats prévus par les compagnies d'assurance. M.Messaoudi reconnaîtra, toutefois, qu'il y a absence, dans notre pays, d'une culture d'assurance et un manque de communication de la part des compagnies pour la sensibilisation des citoyens dans ce sens. C'est ce qui a fait que seuls 200.000 logements sont actuellement assurés sur les 800 000 assurables. Concernant le chiffre d'affaires du secteur, il a atteint au cours du premier semestre 2005, 22,6 milliards de dinars contre 20,8 milliards de dinars au premier semestre 2004, soit une évolution de 8,6%. Ce sont les «assurances des personnes» et «automobile» qui réalisent les meilleures perfor-mances avec un taux de croissance de 42,4% et 19,6%. Les assurances «transports» se maintiennent à la troisième position avec 11,7% de parts contre 12,8% le 1e semestre 2004. Les contre-performances concernent cependant les deux branches «crédit» et «risques agricoles» avec des taux respectifs de -67,3% et -12,9%. Les «risques agricoles» continuent leur chute influencée fortement par les effets du Pnda, sur le portefeuille du leader de la branche Cnma, dont l'octroi de crédit était conditionné par la souscription de contrats d'assurances. «La gestion des risques agricoles a été transférée à la Badr alors qu'elle était confiée auparavant à la Cnma. Ce qui traduit la régression de cette branche», expliquera M.Messaoudi. D'ailleurs, les risques agricoles n'enregistrent que 1,6% du chiffre d'affaires du secteur contre 2,9% au 1er semestre de l'année précédente. Par ailleurs, et en termes de répartition de la production entre entreprises nouvelles et traditionnelles, ces dernières continuent de réaliser l'essentiel de la production du secteur avec 73,5% de la production totale. Ainsi, les nouvelles compagnies n'ont réalisé que 26,5% de la production globale contre 30,5% de la production globale au 2e trimestre 2004. Le secrétaire permanent du CNA a parlé, entre autres, du 4e forum des assurances d'Alger. Cette rencontre internationale biennale aura lieu les 28 et 29 novembre 2005. Elle regroupera des professionnels de l'assurance, leurs partenaires gestionnaires des risques, des financiers et des juristes. Il sera question de débattre des réformes institutionnelles, des risques automobiles et des risques naturels.