Le développement du secteur des assurances dépend des corrections qui doivent être portées sur les tarifs. Le secrétaire permanent du Conseil national des assurances, Abdelmadjid Messaoudi, a estimé que le développement du secteur des assurance dépend des corrections qui doivent être portées sur les tarifs. «C'est la sous tarification des assurances qui conduit à une gestion parcimonieuse des ressources», a-t-il dit avant de poursuivre: «Il faut avoir le prix du service». Pour le moment, c'est l'assurance auto qui a été rectifiée et augmentée du fait qu'elle enregistre un niveau de sous-tarification flagrant, considéré insuffisant par rapport aux tarifs qui pourraient couvrir la charge des sinistres potentiels. Cela étant, cette hausse a été prévue par la loi de finances 2005 votée par les députés à l'Assemblée. La hausse représente un pourcentage variant de 10% à 40% «suivant un barème préétabli» du montant du prix de l'assurance contractée. A titre d'exemple, un assuré tout risque qui s'acquitterait ordinairement d'une somme de 20.000 DA, devrait payer quelque 6000 dinars de plus. Le ministère des Finances justifie cette réévaluation par le fait que trop d'accidents de la route surviennent en Algérie. Il s'agit donc beaucoup plus d'une mesure répressive tout comme le durcissement des lois du code de la route. Une autre mesure qui va, selon M.Messaoudi, contribuer au développement du secteur, concerne l'allègement des charges fiscales pour les assureurs. Une procédure annoncée dans la loi de finances complémentaire de 2006. M.Mesaoudi a, par ailleurs, argumenté ses propos par la production du secteur qui trouve des difficultés à évoluer. Il a réalisé, en fait, un chiffre d'affaires de 11,7 milliards de dinars durant le premier trimestre 2006, soit une hausse de 2,2% par rapport à 2005. Une évolution jugée faible par rapport au taux de croissance habituel qui est de 8% à 1%. L'assurance automobile a encore gagné 3 points sur les autres branches passant de 49% en 2005 à plus de 52% en 2006 alors que l'assurance agricole a enregistré une très forte régression, soit 38%. Le secrétaire permanent du Conseil national des assurances, Abdelmadjid Messaoudi, a expliqué hier cette baisse, lors de la rencontre du club de la presse des assurances, par les changements qui ont été effectués dans le système de comptabilisation des assurances. Le même constat a été établi l'année dernière pour les «risques agricoles» dont la chute a été influencée fortement par les effets du Pnda, sur le portefeuille du leader de la branche Cnma dont l'octroi de crédit était conditionné par la souscription de contrats d'assurance. M.Messaoudi avait clarifié auparavant que «la gestion des risques agricoles a été transférée à la Badr alors qu'elle était confiée, auparavant à la Cnma. Ce qui traduit la régression de cette branche». D'ailleurs, les risques agricoles n'enregistrent que 0,9% du chiffre d'affaires du secteur soit près de 108 millions de dinars contre 1,6% au premier semestre 2005 et 2,9% au 1er semestre de 2004. L'assurance transport a également baissé, enregistrant une perte de 3 points par rapport à la même période de l'année écoulée, passant de 11% en 2005 à 8% en 2006. Par ailleurs, le secteur des assurances a connu cette année la modification de l'ordonnance n°95-07 par la loi n°06-04 relative aux assurances qui est entrée en vigueur au mois de mars dernier.