Le secteur agricole doit constituer un de ses fers de lance «Deux instruments seront fin prêts pour la promotion des exportations hors hydrocarbures, notamment agricoles...», d'ici la fin de l'année a annoncé jeudi le ministre du Commerce, Saïd Djellab. Comment ne plus dépendre de ses exportations d'hydrocarbures? C'est une question à laquelle doit répondre l'économie nationale. Un défi que doit relever l'Algérie. La dégringolade des prix du pétrole et la crise financière qui s'ensuivit, a imposé une telle situation qui, au demeurant, et il faut le souligner, a déjà vécu à maintes reprises. Une expérience dont les leçons ont tardé à être tirées. Même si la sonnette d'alarme a été tirée à chaque fois qu'une telle conjoncture le dictait. Le plongeon des cours de l'or noir qui a débuté vers la mi-juin 2014 et qui a mis à mal la trésorerie du pays a provoqué l'étincelle. Celle de la mise en oeuvre d'un nouveau modèle de croissance qui conduirait à la diversification de l'économie nationale. Le processus est en cours. Le secteur agricole doit constituer un de ses fers de lance. Un plan d'action national pour la promotion des exportations des produits agricoles et agro-alimentaires est en cours d'élaboration. «Nous sommes en train de travailler, sur un plan d'action national pour la promotion des exportations des produits agricoles et agroalimentaires, inspiré de la stratégie nationale des exportations», a indiqué, jeudi, le ministre du Commerce Saïd Djellab lors d'un forum sur la filière des fruits et légumes à l'export, organisé en marge du Salon de l'élevage et de l'agroéquipement. D'ici la fin de l'année en cours, «deux instruments seront fin prêts pour la promotion des exportations hors hydrocarbures notamment agricoles, à savoir un plan d'action pour la promotion des exportations des produits agricoles et une stratégie nationale de diversification des exportations», a-t-il ajouté. Ces deux instruments devraient, en principe, consolider la politique commerciale engagée par les pouvoirs publics en faveur des exportations. «Une dynamique en matière d'exportation hors hydrocarbure est en train de se déclencher» a souligné le ministre. durant les huit premiers mois de l'année 2017, les exportations algériennes hors hydrocarbures qui avaient atteint 1,2 milliard de dollars durant les huit premiers mois de 2017 sont passées à 2 milliards de dollars durant la même période de l'année 2018. Le plan d'action visant à promouvoir les exportations des produits agricoles, s'articule sur cinq axes: la mise en place d'une cartographie des produits agricoles, la certification de l'ensemble des laboratoires de certification et de normalisation des produits agricoles, la compétitivité du produit agricole, la mise en place d'une logistique facilitant l'exportation de ces produits et enfin l'accompagnement de l'exportateur à l'étranger. Qu'en est-il du financement de cette opération, nerf de la guerre pour la mener à bon port. Le ministre du Commerce a relevé l'absence d'un système de financement adapté à l'exportation. Comment y remédier? «Des réformes sont prévues pour qu'il y ait une adaptation des instruments de financement, y compris les systèmes bancaires et les services de soutien et d'aides à l'exportation», a indiqué Saïd Djellab qui a évoqué le rôle du Fonds de soutien pour la promotion des exportations. Un correctif est nécessaire pour l'extension de son intervention. «Pour le moment, le Fonds de soutien pour la promotion des exportations subventionne le fret international maritime et aérien. Ainsi, nous avons pris l'initiative d'introduire également le fret terrestre. Si on veut exporter vers l'Afrique, le fret terrestre serait très utile.» a souligné Saïd Djellab.