«Pas moins d'un million» de citoyens chinois musulmans, essentiellement de la province du Xinjiang, auraient été envoyés par les autorités chinoises dans des camps de détention, selon des organisations de défense des droits de l'homme. La Chine est accusée d'avoir interné plusieurs centaines de milliers de Ouighours. Ce que Pékin a d'abord nié avant de le reconnaître officiellement, cette semaine. «La Chine reconnaît l'existence de camps de détention pour musulmans», titrait le journal français Libération. La région de Xinjiang a été transformée «en camp d'internement géant», avait dénoncé Gay McDougall, vice-présidente du comité des Nations unies pour l'élimination de la haine raciale. Human Rights Watch (HRW) parle, elle, de «violations des droits de l'homme à une échelle jamais vue depuis des décennies». De même, «dans un rapport du Congrès américain sur les droits de l'homme en Chine, des élus républicains et démocrates affirment que les autorités chinoises mènent une «répression sans précédent» contre la minorité musulmane ouïghoure, qui pourrait constituer «un crime contre l'humanité», a affirmé Le Figaro.