Les meules sont rafraîchies et les pressoirs revus alors que les bassins sont nettoyés. Les huileries sont nombreuses à Maâtkas. On en compte au moins une trentaine de tout type dont celles, dernier cri, acquises dans le cadre du Fnda. Avec le début de la saison oléicole, les propriétaires de ces huileries sont en plein nettoyage et c'est aussi le moment propice pour procéder aux nécessaires révisions du matériel et à l'achat de « scourtins » pour les huileries exigeant ce type de matériel. A partir de fin septembre, début octobre, certaines meules sont rafraîchies et les pressoirs revus alors que les bassins sont nettoyés, javellisés et le tout est briqueté afin qu'ils soient prêt pour le jour J. Dehors, les espaces réservés dans la cour pour les olives que les clients ramènent au pressoir, sont nettoyés et souvent cimentés afin qu'ils puissent servir au moins toute la saison. Avant le début du travail les propriétaires des huileries offrent généralement un grand couscous avec viande, et le premier jour, les olives sont pressées gratuitement les jours suivants le travail se fait normalement et à chaque quintal d'olives pressées correspond une certaine quantité d'huile revenant de droit au patron de l'huilerie. Maâtkas qui est classée par les services agricoles comme la troisième région pour l'extraction d'huile d'olive, dans la wilaya après les régions de Mekla et des Ouadhias, est actuellement en pleine révision des huileries. Le nettoyage a aussi commencé et ce sont ces préparatifs qui rendent les fellahs joyeux car c'est l'approche de la récolte et donc de la première huile. Dès le début de la saison, les fellahs se soucient de l'huilerie qui accueillera leur récolte. Il n'est pas permis de rester jusqu'à la dernière minute pour connaître son huilerie et c'est bien avant que chacun s'occupe à préparer le lieu où il entreposera ses olives au niveau de l'huilerie. Quand le tas d'olives est assez conséquent, on y plante un rameau de laurier rose afin d'éloigner le mauvais oeil et rendre également son huile douce et agréable au palais. Souvent les revendeurs d'huile qui parcourent le pays afin de la détailler aux clients des villes notamment ou encore aux commerçants, sont dès les premiers jours de novembre à la recherche de la meilleure huile afin de proposer à ses propriétaires un prix conséquent et rafler ainsi toute la production. Ces revendeurs connaissent leur affaire et sont des experts en ce domaine, aussi, quand ils classent une huile, et cela sans autre secours que leur sens et notamment le goût, la vue et l'odorat, autant dire que c'est un laboratoire des plus sophistiqués qui procède au classement. En attendant le début novembre et les premiers essais, les huileries de Maâtkas sont donc en plein nettoyage! Elles se préparent à une saison des plus remarquables tant par les rendements que par le goût de l'huile!