La ministre sioniste chaleureusement accueillie La visite de Mme Regev aux Emirats arabes unis, qui a débuté jeudi, a coïncidé avec la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le sultanat d'Oman voisin, la première pour un dirigeant israélien depuis 1996. L'hymne d'Israël a résonné dimanche pour la première fois lors d'une compétition sportive organisée aux Emirats arabes unis lors de la remise de la médaille d'or au judoka israélien Sagi Muki, en présence d'une ministre de l'Etat hébreu. Déjà sacré champion d'Europe dans la catégorie des moins de 81 kilos, Sagi Muki a remporté la première place au Grand Chelem d'Abou Dhabi. En juillet, la Fédération internationale de judo (FIJ) avait averti les organisateurs du Grand Chelem d'Abou Dhabi qu'ils annuleraient la compétition si elle ne permettait pas à tous les athlètes, notamment israéliens, d'y concourir avec leur drapeau et leur hymne. Pour la première fois, l'équipe de judo israélienne a pu participer à ce tournoi sous son drapeau national. Monté sur la plus haute marche du podium, Sagi Muki a entonné l'hymne national.»Je suis fier que l'hymne national ait été joué pour la première fois à Abou Dhabi», a affirmé le champion à la télévision israélienne. «C'est un grand moment de ma carrière». Miri Regev, ministre israélienne de la Culture et des Sports, qui se tenait à côté du podium, n'a pas pu retenir ses larmes. Elle est la première ministre israélienne à se rendre à un événement sportif dans le Golfe, selon des responsables israéliens. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié Sagi Muki pour «la fierté immense qu'(il) a apporté (à Israël) quand l'hymne national a été entonné à Abou Dhabi». «Nous sommes tous très fiers de toi», a ajouté M. Netanyahu sur sa page Facebook. Abou Dhabi ne reconnaissant pas l'Etat hébreu, Israël et les Emirats arabes unis n'ont aucune relation diplomatique. La participation d'athlètes israéliens à des compétitions internationales donne régulièrement lieu à des réactions hostiles et des décisions de boycott de la part d'organisations ou de sportifs arabes ou musulmans. En 2017, les judokas israéliens avaient participé au Grand Chelem d'Abou Dhabi, portant des kimonos neutres, sans les initiales ISR, les trois lettres désignant Israël dans les compétitions sportives. Elles avaient été remplacées par le sigle de la FIJ. Quand l'Israélien Tal Flicker avait remporté une médaille d'or, l'hymne de la FIJ avait retenti, et non pas celui d'Israël. C'était également le drapeau de la fédération, et non pas celui frappé de l'étoile de David, qui avait été hissé. Samedi, au cours de la première journée du Grand Chelem d'Abou Dhabi, trois judokas israéliens ont remporté la médaille de bronze. Miri Regev a décerné les médailles dans l'une des catégories. La visite de Mme Regev aux Emirats arabes unis, qui a débuté jeudi, a coïncidé avec la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le sultanat d'Oman voisin, la première pour un dirigeant israélien depuis 1996. Par ailleurs, une délégation israélienne de gymnastique était jeudi au Qatar pour les championnats du monde qui se déroulent à Doha. Le ministre israélien des Transports Israël Katz se rendra également à Oman la semaine prochaine pour participer à une conférence internationale sur les transports à l'invitation de son homologue omani. Lundi, le ministre israélien des Communications Ayoub Kara est attendu à Dubaï pour une conférence internationale sur la cybersécurité, a annoncé son bureau. Parmi les pays arabes, Israël n'a de relations diplomatiques qu'avec l'Egypte et la Jordanie. Mais M. Netanyahu, qui considère l'Iran comme la principale menace pour la sécurité d'Israël, estime que Téhéran souhaite «conquérir tout le Moyen-Orient» et que cela peut créer une convergence d'intérêts entre l'Etat hébreu et certains pays arabes. Plusieurs responsables palestiniens se sont inquiétés d'une «normalisation» des relations entre pays arabes et Israël, les pays arabes ayant historiquement fait du règlement de la question palestinienne la condition d'une normalisation avec l'Etat hébreu.