La salle Errich sert de lieu de représentation à des artistes locaux. En cette seconde quinzaine du mois de Ramadan, les responsables du comité des fêtes de la ville de Bouira ont mis en oeuvre un programme d'animation. La salle Errich sert de lieu de représentation à des artistes locaux. Ainsi, et après l'annulation d'un concert du chanteur exilé pendant quinze années, Hamitouche, la salle a accueilli un autre nom de la chanson amazighe en la personne de Kamel Chenane. L'enfant natif de Ahl Laksar n'est plus à présenter. Lors de son double passage avant de rallier les capitales de la haute et basse Kabylie pour d'autres concerts, le jeune Chenane a gratifié une salle comble de son large répertoire. Si à l'intérieur l'ambiance était à la fête, dehors le tableau offert est tout autre. Une foule immense s'est entassée devant les portes d'accès pour tenter d'entrer gratuitement. Les éléments des services de l'ordre ont alors recouru aux gros moyens : la matraque. En réponse, les accès de la salle Errich seront bombardés de pierres et de projectiles. Au-delà de cet incident, il est peut-être utile de préciser que pour ce mois de Ramadan, le programme tracé et transmis par la direction de la culture n'était en fait qu'un écrit sur papier si on excepte l'exhibition théâtrale assurée par la troupe du Ciaj, du prodige Harmoune Rachid. La direction de la culture de Bouira, comme chaque année, se limite à des protocoles et des animations folkloriques. En prévisions du 27e jour du Ramadan, plusieurs associations prévoient d'organiser des circoncisions. Ainsi, l'association des praticiens privés de Bouira, qui a organisé les premières journées médicales à Bouira, se prépare à prendre en charge la circoncision des enfants en cette soirée sacrée. Les membres de l'association prévoient aussi des visites aux malades.