Aun moment où l'Arav en Algérie est quasiment absente, en Tunisie, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a réagi en rappelant à la presse et aux télévisions les règles de conduite relatives à la couverture des actes terroristes. Dans un communiqué publié sur son site électronique, le régulateur a demandé aux journalistes de respecter la vie privée des proches des victimes de l'attentat survenu avant-hier à Tunis. La Haica a notamment rappelé également qu'il était «strictement interdit de diffuser toute déclaration des familles de victimes ou de leurs proches incitant à la haine ou à la vengeance». S'agissant de la couverture médiatique des familles et proches des personnes impliquées dans des actes terroristes, la Haica a appelé les professionnels des médias à ne pas publier les noms des personnes incriminées ou d'informations détaillées sur leurs familles avant que les autorités n'aient pris les mesures adéquates et prévenu préalablement les familles du ou des présumés terroristes. «Il est nécessaire d'éviter toute atteinte à la dignité humaine», lit-on dans le même communiqué. Par ailleurs, l'instance de régulation a exhorté les médias à ne pas diffuser d'informations pouvant mettre en danger les familles des présumés terroristes. Au moins 20 personnes, dont 15 policiers et cinq civils, ont été blessées lundi dans un attentat perpétré par une femme kamikaze sur l'avenue Bourguiba, dans le centre-ville de Tunis. Aucun des blessés n'est grièvement atteint. Par ailleurs la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) reste vigilante envers les chaînes de télévision tunisienne, elle a adressé le 5 octobre dernier une mise en demeure à la chaîne privée Nessma TV pour diffusion sans autorisation légale.Dans une déclaration, Assia Abidi, membre de l'instance, a expliqué que dans sa réponse, la chaîne en question a affirmé son refus de se plier aux décisions de la Haica.Pour rappel, le 2 juillet dernier, la Haica avait décidé de suspendre la régularisation de la situation de la chaîne de télévision en raison du non-respect par cette dernière, des termes du cahier des charges relatif à l'obtention de la licence de création et d'exploitation d'une chaîne de télévision privée.Abidi avait expliqué que la Haica avait choisi d'informer la chaîne de l'infraction commise avant de recourir au décret-loi n° 116 de 2011 qui stipule qu'«en cas d'exercice des activités de diffusion sans licence, la Haica peut infliger des amendes allant de vingt mille à cinquante mille dinars et elle peut ordonner la confiscation des équipements utilisés dans l'accomplissement de ces activités».La chaîne de télévision privée Nessma avait publié sur sa page facebook, un communiqué dans lequel elle affirme la détermination à n'épargner aucun moyen pour défendre ses intérêts. D'un autre côté Hichem Snoussi, membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle a déclaré que «la Haica a transmis le dossier de la chaîne Hannibal TV à la commission de lutte contre la corruption». Hichem Snoussi a expliqué que la chaîne TV collabore avec une société turque et que la Haica ne sait rien sur cette société. Même la banque centrale a refusé de fournir à la Haica les transferts de fonds à la chaîne de l'étranger . [email protected]