Cela devient presque une tradition ces deux, trois dernières années chez les Editions Koukou. Tout le monde ne parle que de ça. Et pour ne pas changer, cette maison d'édition que gère Arezki Aït larbi aurait fait l'objet, en ce début du 23e Salon international du livre d'Alger, une descente dans son stand en vue de lui retirer des livres de ses étals, à savoir Les derniers jours de Muhammed, enquête sur la mort mystérieuse du prophète, de l'universitaire tunisienne Hela Ouardi et Démocrature, des événements d'octobre 88 au 4ème mandat (en langue arabe) de l'avocat Mokrane Aït larbi. Les éditions Koukou qui affirment être une nouvelle fois la «cible d'une tentative de censure» tombent sous le couperet de la commission de lecture et de suivi du ministère de la Culture qui a ainsi, tenté de retirer ces deux ouvrages. En vain. En effet approché par nos soins, nous avons voulu connaître le son de cloche du premier responsable du Sila, à savoir le commissaire Hamidou Messaoudi qui nous assurera que les Editions Koukou n'ont pas respecté le règlement intérieur du Sila car estime-t-il «ils n'ont pas déclaré au préalable ces deux livres» et de nous annoncer aussi que le Sila vient de retirer un livre d'un stand libanais, car il traitait de la magie et de la sorcellerie. On se souvient que lors du point de presse animé à la Bibliothèque nationale d' El Hamma, M. Messaoudi nous affirmait qu' «aucun livre algérien n'a fait l'objet de réserves cette année», ajoutant que quiconque ne déclare pas la liste de ses livres les verra retirés automatiquement du Sila. Néanmoins, à propos des deux ouvrages incriminés des Editions Koukou, le commissaire du Sila nous a précisé: «Chaque année ce type veut se faire de la pub sur notre dos. Ses livres sont encore là...». Rappelons que ces livres sont «édités légalement en Algérie» fait savoir Aït Larbi qui estime que seul «un mandat judiciaire» peut statuer dans cette affaire selon la loi en vigueur.