Le Ramadan est propice à la prolifération des commerces informels et aussi à certains dépassements. Les services d'hygiène des APC semblent être en congé et les marchands ou plutôt les revendeurs semblent ne pas mériter le nom de commerçants et en profitent à fond la caisse! Ainsi on a vu dans nos villes et villages des revendeurs de pain poser directement leurs corbeilles pleines directement sur les trottoirs qu'ils ne prennent même pas la peine de nettoyer auparavant. C'est qu'ils n'ont pas le temps de procéder à ce genre de choses, il leur faut d'abord amasser des dinars! Mieux encore il semble que la palme de la «saleté» revienne au marché des fruits et légumes installé dans la petite allée entre la moquée et la place du 8-Mai 1945 à Draâ Ben Khedda. Il est difficile de parler de propreté en ces lieux. La poussière qui se transforme en boue avec cet arrosage quasi permanent des légumes ou encore cette habitude des marchands de mouiller l'espace devant eux transformant en boue ou plutôt en fange, le petit chemin laissé aux clients. Une fois que vous passez par ce chemin et après avoir récolté dans vos chaussures et votre pantalon des tonnes de gadoue alors vous déboucherez sur la sortie de l'espace pris par les marchands de poissons et de sardines. En ces lieux, le passant a intérêt à bien faire attention car la saleté est réellement présente et ce ne sont pas les vendeurs qui s'inquiéteront de cela. Mieux encore, le poisson en cette période de Ramadan est vendu généralement en soirée et à dix-sept heures, on vous propose encore de la sardine. Certes, il se trouve des «clients» qui ne semblent pas regardants sur l'hygiène et qui achètent ce poisson qui pourtant présente toutes les «chances» d'une intoxication. En sus de tout cela et pour faire bonne mesure et toujours à Draâ Ben Khedda, les gâteaux orientaux souvent des brioches faites maison sont exposés sur le trottoir à l'air libre! Les choses semblent ne pas trop déranger les uns et les autres c'est comme si tout le monde y trouve son compte. A souligner que dans cette ville plus que dans le marché aux fruits et aux légumes c'est au niveau de la voie ferrée qui longe la gare de chemin de fer que la saleté règne en maître absolu! Le marché à ciel ouvert qui attire les vendeurs venus des alentours et souvent aussi de fort loin, agressent quotidiennement un environnement rendu difficile à nettoyer. Les papiers et cartons ainsi que les sachets en plastique jonchent la voie et personne ne semble s'en soucier. Draâ Ben Khedda est certes une grande ville mais elle demande que l'on se secoue et que l'environnement connaisse enfin un coup de «balai». Les rues sont certes quelque peu nettoyées et de temps à autre et les pauvres travailleurs municipaux munis de matériels souvent réduits à la seule brouette et au balai, n'arrivent plus à faire face. Un réveil des autorités municipales s'impose.