Constat n Les artères commerçantes du chef-lieu de wilaya sont envahies par des vendeurs occasionnels dont le nombre s'est multiplié à l'approche de l'Aïd El-Fitr. Au grand dam des propriétaires de magasins, contraints et forcés à subir cette concurrence déloyale, les moindres espaces libres des rues Ahmed-Sari, Aïn-El-Mordj, Tahtouh et du boulevard de l'hôpital Mohamed-Boudiaf sont systématiquement squattés par les revendeurs occasionnels, aux dépens bien évidemment des piétons qui doivent slalomer, pour se frayer un chemin et éviter aussi de se faire écraser par les automobilistes, au milieu d'une foule compacte agglutinée autour de ces échoppes à ciel ouvert. La prolifération des échoppes et des étals de fortune a fini par étouffer la ville et métamorphoser complètement son aspect, offrant ainsi aux visiteurs l'image d'une ville à l'abandon, indiquent des citoyens. Une situation face à laquelle peu d'initiatives ont été engagées jusqu'à présent pour y remédier, font observer les nombreux commerçants du centre-ville qui déplorent le manque d'initiatives des services concernés en vue de réorganiser l'activité commerciale et de prendre en charge la problématique du commerce informel. La section de l'Union générale des commerçants et des artisans algériens (Ugcaa) avait attiré l'attention des autorités compétentes sur les conséquences de la prolifération de ce phénomène, lors d'une réunion organisée au début du ramadan. Une réunion durant laquelle les membres de cette instance ont voulu sensibiliser les parties concernées sur la nécessité d'engager immédiatement des actions susceptibles de préserver l'outil de production local, fragilisé par la concurrence étrangère et de sauvegarder les emplois menacés de disparition à terme. La prolifération de ces commerces constitue, paradoxalement, une aubaine pour les petites bourses qui profitent justement de cette concurrence pour réaliser des économies. Beaucoup de citoyens arrivent, par ailleurs, à s'accommoder avec ce type de commerce au point de bouder carrément les magasins d'habillement du centre-ville, où les prix pratiqués sont jugés excessivement élevés et hors de portée des bourses d'une majorité de personnes. Les produits bas de gamme, importés de plusieurs pays et proposés parfois à des prix défiant toute concurrence, attirent de plus en plus d'acheteurs qui, outre le choix, ont la possibilité de négocier le prix pour ne pas dépasser le budget réservé à cette fin.