Les Hamraoua continuent de manger leur pain noir. Ils ne gagnent plus, chez eux, comme hors de leurs bases. A ce train-là, c'est la relégation, inévitablement. Actuellement, c'est la déliquescence totale au niveau de la gestion du club, pour ne plus dire le chaos. Les joueurs l'ont bel et bien ressenti, pire, ils en souffrent, car livrés à eux-mêmes, du fait de «l'inconscience» des dirigeants, plus préoccupés à régler leurs affaires personnelles, qu'à prendre en charge sérieusement les destinées de cette association qui n'est plus à présenter. Sinon comment expliquer, comme l'affirme le coach Henkouche «en semaine, pendant l'entraînement, j'ai une équipe, et la veille d'un match officiel, c'est une autre que je fais jouer». Et d'enchaîner: «Cela ne peut plus durer. Les dirigeants du club doivent assumer leurs responsabilités. On ne peut pas subir à notre niveau, une telle situation, sans prendre de décisions, quitte à rendre le tablier si les choses ne rentrent pas dans l'ordre le plus vite possible». Ainsi, il nous apprend que, «à quelques heures du match face au CRB, au niveau de l'aéroport d'Alger, le gardien de but titulaire ainsi que les deux Camerounais qui se sont préparés pour ce match, pour ne citer que ceux-là, car ils étaient cinq au total, ont refusé carrément de jouer si la direction du club ne leur remet pas de chèque représentant leur dû». Il est évident qu'à cette allure, les responsables du Mouloudia d'Oran jouent avec le feu et ne semblent pas avoir retenu les leçons du passé. Rappelez-vous le jour où deux équipes du MCO se présentèrent sur le terrain pour affronter le NAHD. En ce qui le concerne, Henkouche nous affirmera qu' «il mettra les points sur les «i» avant de décider de poursuivre sa mission ou non. Selon des échos confirmés, les dirigeants actuels, à leur tête Mourad Meziane, refusaient de tenir une AG extraordinaire en dépit des 2/3 de ses membres de la convoquer en urgence. La DJS, par la voix de son responsable, dit qu' «elle a adressé une mise en demeure au président le sommant de tenir son AG ordinaire au plus tard ce mardi», sinon il sera fait application de la loi et à ce moment-là, nous irons tout droit vers un directoire où les choses se compliqueront davantage. Et ce n'est pas Daoud Bouabdallah qui nous contredira, lui qui a déclaré après le match livré face au CRB que «nous joueurs, nous vivons des moments difficiles et c'est la démobilisation générale. Nous nous débattons dans d'inextricables problèmes, il faut que les dirigeants réagissent dans le bon sens». Et le coach mouloudéen de rappeler «nous avons tiré la sonnette d'alarme depuis longtemps» et donc il y a une urgence à «remettre sur rails» le club de Medina Djedida, sinon, c'est tout un pan du football algérien qui s'écroule. Et cela serait vraiment dommage.