Le ministre a annoncé que l'action de récupération des assiettes de certaines entreprises publiques pourrait constituer le début d'une solution. Comme «promis», le ministre des Finances Mourad Medelci, a annoncé que les toutes prochaines semaines verront le contenu des réformes bancaires et financières exposé et «nous allons vers un système de paiement nouveau et moderne» à même de conduire l'économie du pays vers «le saut qualitatif» tant attendu des banques. Au cours du débat qui suivit l'allocution du ministre qui était mercredi l'invité du «Club management», Rédha Hamiani, ancien ministre, entrepreneur et vice-président du Forum des chefs d'entreprise, s'est interrogé sur le taux trop élevé du taux d'intérêt bancaire (6%) alors que le taux d'inflation ne dépasse pas 3%. Il a rappelé que partout ailleurs, le taux d'intérêt bancaire suit l'évolution du taux d'inflation. Lui répondant, le grand argentier du pays a estimé que «seule la compétitivité peut réguler le taux d'intérêt», rappelant que le capital du CPA a été ouvert et d'annoncer l'ouverture prochaine de celui de la BDL. Le foncier industriel a été l'autre question délicate évoquée par les intervenants lors du débat, lesquels ont également soulevé les problèmes de la fiscalité, des réformes bancaires, de la politique des salaires... Se montrant confiant quant à la situation du foncier, le ministre a annoncé que la future action de récupération par l'Etat des assiettes de certaines entreprises publiques «qui disposent d'une aire supérieure à leurs besoins» pourrait constituer le début d'une solution. Un décret exécutif à ce sujet va incessamment paraître, a-t-il précisé. Sur 1400 milliards de dinars de crédits dédiés à l'économie en 2004, 47% ont été consacrés au financement du secteur privé, a indiqué Medelci lors d'une présentation du projet de loi de finances 2006. Le ministre, qui a salué «ceux qui font au quotidien l'économie du pays», a proposé à un parterre de chefs d'entreprise, d'anciens ministres du secteur économique, d'économistes de renom et d'ambassadeurs de divers pays amis, une lecture transversale de la loi de finances. La tendance budgétaire fut intéressante dans la sphère réelle pour le secteur de l'équipement dont le programme a été réalisé à 86% durant cette année et dont l'allocation budgétaire était de 45% plus élevée que l'année 2000, a dit le ministre relevant que le programme de fonctionnement a été réalisé pour sa part à 100%. Cette année-là a vu également la suprématie du secteur privé se confirmer. Ainsi, sur 1348 milliards de dinars de crédits alloués à l'économie, soit quelque 20 milliards de dollars, consacrés en 2004 à l'économie, 47% des crédits de financement ont été alloués au secteur privé, alors qu'en 2003, ce montant n'atteignait que 42% en 2002, 38% et 27% en 2001, ce qui traduit une tendance à la hausse constante et régulière. Cette évolution demeure toutefois insuffisante, a déclaré le ministre qui a estimé qu'il faut «améliorer les tendances de crédit». Annonçant que le solde du fonds de régulation des recettes est de 1400 milliards de dinars (18 mds/dollars) et s'étalant sur le programme quinquennal pour lequel le ministre a «rassuré» quant à sa mise en oeuvre, il a précisé que 75% des crédits ont été utilisés dans les autorisations de programme (AP) pour les grands chantiers structurants comme l'habitat, les autoroutes, le réseau ferroviaire, l'hydraulique..., secteurs pour lesquels un planning extrêmement précis a été établi (études, appels d'offres, débuts d'exécution) avec pour objectif de réception des réalisations à 100% en 2009, selon un programme de maîtrise et de contrôle. Concernant le secteur de l'habitat, Medelci annoncera que les sites pour la construction de 2,8 millions de logements ont été identifiés et le programme du million de logements pour 2009 sera renforcé si «la situation financière du pays se maintient».