La marge bénéficiaire revenant de droit au concessionnaire dépasse, dans la majeure partie des cas, le seuil de 300 000 dinars. L'association ayant pour mission de protéger le consommateur, est plus que décidée à passer à l'action en enquêtant sur les prix réels de la voiture mise en vente. Dans cette nouvelle action, elle implique des experts internationaux dans le cadre de son investigation avant d'établir son rapport à expédier au ministère de l'Industrie et des Mines pour prendre des mesures s'imposant. Aussi, les investigations seront, telles qu'elles ont été détaillées par l'association, basées sur le coût de revient du véhicule, la marge bénéficiaire accordée aux concessionnaires et le tarif fixé par l'Etat représenté par le ministère de l'Industrie et des Mines. Ratisser un tel créneau demeure le seul moyen permettant d'asseoir la raison chez des revendeurs ayant franchi les seuils de l'entendement en décidant des prix applicables alors que ces tarifs sont plafonnés par la réglementation. Tout le contraire se produit dans ce marché. Des concessionnaires usent et abusent de la loi en proposant à la vente des voitures dont la tarification est, très souvent, majorée par d'importantes marges bénéficiaires, dépassant de très loin leurs prix initiaux. Des spécialistes sont unanimes à dire que la marge bénéficiaire tirée par les concessionnaires dépasse, dans plusieurs cas, 300 000 dinars, véhicule. Pour les connaisseurs, la voiture made in Bladi revient moins chère dans le marché de la rue. D'ailleurs, c'est à se demander sur les raisons d'un tel écart flagrant constaté par les spécialistes, d'où la ruée sur la voiture d'occasion. Pour cause, les prix des voitures flambent à mesure que les chaînes de montage fleurissent. Pourquoi donc toutes ces usines d'assemblage et ces centaines de showrooms ouverts un peu partout en Algérie pour faire du véhicule un produit inaccessible au fonctionnaire? L'industrie automobile algérienne est arrivée en Algérie en 2012. Le premier partenariat conclu avec la firme Renault a abouti à l'ouverture, en 2014, de l'usine de la première voiture «made in Algeria». D'autres usines ont suivi depuis. Trois ans après, la hausse des prix applicable dans la commercialisation de la voiture n'encourage pas vraiment. Les unités d'assemblage ont bénéficié de toutes les aides de l'Etat comme les avantages fiscaux. Au final, la voiture assemblée en Algérie coûte plus cher par rapport à celle produite dans les pays de provenance. L'équation commerciale, reposant sur le principe offre et demande, est totalement chamboulé dans ce marché dont le contrôle est renvoyé aux calendes grecques. Primo: les véhicules neufs sont chers alors que l'offre est faible. Initialement, la vente doit être libéralisée en passant par la baisse des prix vu la faible demande. Secundo: si la demande est accrue, ce qui est d'ailleurs constaté, pourquoi donc cette voiture demeure-t-elle un luxe difficile à réaliser? à quand donc le bout du tunnel?