Le marché de l'automobile en Algérie connaît, depuis plusieurs jours, une stagnation de ses activités. La raison de cette stagnation, la liste des prix des véhicules montés en Algérie qui a été publiée par le ministère de l'industrie il y a quelques jours. Des écarts surprenants ont de suite fait réagir les consommateurs, mais surtout les intermédiaires de l'automobile. Quelques heures à peine après la surprenante publication de cette liste, ils ont baissé les prix de certaines voitures qui avaient déjà du mal à se vendre à cause de leur disponibilité encore sur le marché. On cite entre autres, la Seat Ibiza Style, la Hyundai I10 et le KIA Picanto. «Mes Ibiza, je les vendais déjà au prix d'achat ou au maximum avec 10.000 dinars de bénéfice. Et encore, j'avais du mal à les écouler. Alors, dès que la liste des prix est tombée, je n'ai pas hésité à les vendre 40.000 dinars de moins que leur prix d'achat», assure un intermédiaire de la capitale. Signalons que suite à la publication du ministère de l'Industrie et des Mines des prix véhicules montés en Algérie, l'Organisation de Protection et d'orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE) a réagi en demandant une enquête sur la véracité des prix affichés. Selon elle, les prix publiés représentent le coût du véhicule à sortie d'usine, donc, il ne contient pas de marges bénéficiaires de la chaîne commerciale, que va facturer, l'usine de montage, le concessionnaire agréé, le distributeur agréé, le revendeur», en ajoutant que «dans tous les cas, les prix des véhicules montés en Algérie publiés, ont révélé des marges bénéficiaires inimaginables, atteignant sur ces certaines marques le 1 million DA, et des marges bénéficiaires raisonnables sur d'autres marques de voitures, et ce, si on compare le coût déclaré aux prix de vente finale pratiqués par les concessionnaires agréés». «Ces prix démontrent l'avidité de certains concessionnaires qui profitent sans le moindre respect des pratiques commerciales, de l'occasion du dérèglement du marché de l'automobile, après la décision de gel des importations par le Gouvernement. Une décision suivie par une hausse significative de la demande au cours des dernières années», a dénoncé l'APOCE dans son communiqué. En outre, l'APOCE a appelé à la nécessité de plafonner les marges bénéficiaires des concessionnaires et également, la nécessité de la levée du gel sur les importations des véhicules de moins de trois ans dans le cadre d'un cahier des charges spécifique, et aussi, l'interdiction de la revente d'un véhicule neuf sur une période de moins de 6 mois.