Les grèves illimitées ne sont pas autorisées par les lois de la République et non reconnues. L'Education nationale, le transport et la santé sont les principaux secteurs touchés par plus de perturbations. Des niveaux de manifestations record, les syndicats menacent de paralyser leurs secteurs, en mettant en place des grèves perlées et illimitées. Avant-hier, à Alger, lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a qualifié ces grèves «d'illégales». Pour lui, les grèves illimitées ne sont pas autorisées par les lois de la République et non reconnues! «La grève illimitée à laquelle avaient appelé certains syndicats ces dernières années, particulièrement l'année écoulée dans le secteur de l'éducation, n'était pas autorisée par les lois de la République et n'était pas reconnue», ajoutant, en outre, que l'Algérie a consacré le droit de grève dans toutes ses Constitutions et l'a souligné dans la Constitution de 2016, notamment en ses articles 70 et 71. «Le premier stipule que le droit syndical est reconnu pour tous les citoyens, alors que le second stipule que le droit de grève est reconnu et exercé dans le cadre de la loi». Il a fait savoir dans ce même contexte, que l'arsenal juridique mis en place dans ce domaine, notamment les dispositions de l'article 5 de la loi N°11-90 relative aux relations de travail amendée et complétée et les dispositions de l'article 36 de l'ordonnance 03-6 portant statuts généraux de la fonction publique, lesquelles stipulent que «la grève est un droit pour les travailleurs et les fonctionnaires». Selon le même responsable, afin d'encadrer ce droit, «des mécanismes, des garde-fous et des dispositifs consacrés par la loi 02-90 relative à la prévention et au règlement des conflits collectifs de travail et à l'exercice du droit de grève, ont été mis en place», souligne-t-il en appelant à mettre en application ces mécanismes avant l'entame de la grève. Dans ce même sens, il ajoute que le droit de grève est accompagné d'autres mesures réglementaires relatives à l'organisation du service minimum obligatoire stipulé par les dispositions de la Constitution. A ce propos, le ministre a indiqué que le secteur de l'éducation avait fourni des efforts colossaux récemment, notamment à travers l'élaboration et l'adoption de la Charte d'éthique du secteur de l'éducation nationale par huit syndicats et deux associations de parents d'élèves. Dans un autre chapitre, le ministre du Travail, a affirmé que son département, a pris des mesures rigoureuses et sévères contre la mauvaise gestion et le non -respect des règles d'équité et de transparence dans les opérations de recrutement.