Le ministre du Travail Mourad Zemali a révélé que la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) a enregistré près de 15 millions d'arrêts maladie, durant l'année 2017. Un chiffre « énorme « du essentiellement à de faux arrêts maladie dont les auteurs seront «trainés devant les tribunaux «, a assuré le ministre. La Cnas a enregistré exactement 14 390.000 arrêts de travail pour cause de maladie selon le ministre qui s'est exclamé : « Ce chiffre est vraiment énorme !». Pour lui, il est donc grand temps que cette situation prenne fin, car la plupart de ces arrêts sont des faux assure-t-il. A cet effet, M. Zemali a assuré que son département a décidé de mettre tout en œuvre pour régler cette situation, notamment le renforcement du nombre de contrôles sur le terrain. «Nous allons traîner devant les tribunaux tous ceux qui fourniront de fausses déclarations de maladie, qu'ils soient employés ou médecins. Leur acte frauduleux tombe sous le coup de la loi et pénalise l'économie nationale», assène Mourad Zemali qui précise que la majorité des médecins qui délivre ces arrêts de travail exercent dans le secteur public. Ces «fausses déclarations», menacent en effet sérieusement l'équilibre budgétaire de la Cnas. Le ministre fera également savoir dans le même registre que la caisse nationale des retraites (CNR) est déficitaire. Un déficit estimé en mois de septembre 2017 à 500 milliards de dinars. En dépit du plan de sauvetage élaboré par le gouvernement, le déficit n'a pas baissé regrette le ministre. Le plan consistait à affecter, dès janvier 2018, quelque 500 milliards de dinars à la CNR pour qu'elle puisse rembourser ses dettes vis-à-vis de la CNAS, ainsi qu'une diversification des ressources de cette caisse. En outre s'exprimant sur les conflits sociaux le ministre que ces derniers sont dus au manque de communication et à l'ignorance des lois. «Le ministère du travail à pour mission d'accompagner ces partenaires sociaux dans leur vie professionnelle», dira le ministre selon lequel les partenaires sociaux du secteur du travail doivent connaitre leurs droits et leurs devoirs, avant d'entreprendre une quelconque action. Car, poursuit Zemali, la grève est le dernier recours dans n'importe quel conflit. A cet effet, le ministère du travail a mis en place une commission intersectorielle et une cellule de veille, pour trouver des solutions aux problèmes existant entre l'employé et son responsable au début du conflit. «Dans le cas où le dialogue, entre les deux parties, ne donne pas ses fruits, la commission est chargée de trouver une solution qui conviennent aux concernés», a-t-il souligné. Dans le même contexte, M. Zemali a assuré que la liste des syndicats publiée récemment par son département, n'est pas une intimidation. Cependant elle vise à contrer les actions de certaines parties, qui ont appelé ces dernières semaines à la grève. «La grève est un droit constitutionnel, nul ne peut l'interdire, sauf pour les syndicats qui ne sont pas reconnus par la loi», signale le ministre avant d'ajouter qu' «un syndicat non agréé peut facilement être dissous par la justice». « Lors de ces dernières rebondissements, le problème que nous avons rencontré était causé par des syndicats non agréés. Pour les autres syndicats, la tutelle n'a jamais dit que leur mouvement de protestation était illégal, mais c'est sa nature qui est interdite. Une grève illimitée n'a jamais été autorisée par la loi», précise l'invité du Forum qui a indiqué que la tutelle compte, aujourd'hui, 101 syndicats agréés, dans différents secteurs, dont 36 syndicats des employés et 65 syndicats des travailleurs.