La FIFA a déjà donné l'exemple avec plusieurs fédérations en prononçant des sanctions sévères, privant leurs clubs et sélections nationales de compétitions internationales. Décidément, «les bourdes administratives» de la FAF se multiplient. La dernière en date, est celle relative à une circulaire de la FIFA, datée du 9 mai dernier, que les gestionnaires de l'instance fédérale n'ont pas pris en considération dans le traitement de l'affaire du litige à propos des dettes des joueurs que les responsables de l'USM Annaba n'ont pas honorées. Et le comble, cette fois-ci, c'est qu'il ne s'agit pas d' «une fuite» de certains employés de la FAF qui est la cause de sa diffusion, mais c'est la FAF elle-même qui l'a fait rappeler aux responsables des clubs... De quoi s'agit-il au juste? La FAF a indiqué via son site officiel qu'elle a reçu cette circulaire le 9 mai écoulé et qu'elle l'a renvoyée aux clubs le 17 mai dernier, soit juste huit jours après. «En prévision de la seconde période d'enregistrement appelée communément ''mercato d'hiver'', la CRL et la commission de discipline rappellent aux clubs débiteurs qu'ils sont tenus de prendre en compte le contenu de la circulaire FIFA n° 1628 du 9 mai 2018 relative à la nouvelle approche adoptée par la Commission de Discipline de la FIFA», a écrit la FAF sur son site. Et d'ajouter: «Un courrier a déjà été adressé par la Chambre de résolution des litiges (CRL) à tous les clubs professionnels en date du 17 mai 2018, juste à la réception de cette circulaire qui se rapporte aux amendements apportés au règlement du statut et du transfert des joueurs de la FIFA ainsi que la nouvelle approche adoptée par la commission de discipline de la FiFA pour les clubs débiteurs relative à l'article 64 du code disciplinaire de la FIFA...» Dans la circulaire de la FIFA, il est bien mentionné que les clubs qui ne règlent pas leurs dettes seront interdits de recrutement, ce qui a été appliqué avec le CR Belouizdad, l'USM El Harrach, le RC Kouba et l'USM Blida. Il ne s'agit pas, faut-il le préciser, de non-délivrance des licences pour les clubs, mais d'une interdiction de recrutement. La FIFA ne restera pas les bras croisés Cette situation a surgi avec le litige des dettes de l'USM Annaba envers une quarantaine de ses joueurs. Cela s'est passé lors de la gestion du président sortant de la LFP, Mahfoud Kerbadj. A ce moment-là, cette dernière instance avait accepté le dossier de la SSPA/USMa Annaba alors qu'il était faux, le club sportif amateur ne figurait pas dans l'AG des actionnaires. Chose qui s'est même prolongée avec la nouvelle équipe de Medouar, sous l'oeil du président de la FAF. Ce dernier a tenté de trouver une issue à cette affaire, avant qu'elle n'arrive à la FIFA. Et puisque le temps passe et aucune solution n'a été trouvée, certains joueurs parmi les plaignants ont fini par solliciter la FIFA. Leur décision est appuyée par le fait que chaque instance (FAF, LFP, CD et CRL) se renvoyait la balle. Et c'est à partir de là que l'on a fait sortir cette histoire de circulaire. Or, si les clubs ont eu cette circulaire depuis le 17 mai dernier, pourquoi sont-ils convoqués demain par la LFP afin de discuter de ce cas? La circulaire est simple et bien compréhensible, que doivent avoir les présidents de clubs comme complément de la part de qui de droit pour une telle réunion? Les responsables du football national ne savent plus à quel saint se vouer et se mettent dans une situation des plus compliquées. La FIFA a déjà donné l'exemple avec plusieurs fédérations en prononçant des sanctions sévères, privant leurs clubs et sélections nationales de compétitions internationales. La sonnette d'alarme est, désormais, tirée et il faudra agir avant qu'il ne soit trop tard.