En l'absence de mesures coercitives et de prise en charge réelle des problèmes liés à la sécurité des personnels hospitaliers. Outre les insultes et les propos désobligeants des accompagnateurs des malades, l'agression physique est la plus répandue. C'est ce qui ressort d'un communiqué de presse, émanant du CHU de Ibn Rochd de Annaba. Aux termes du document dont nous détenons une copie, un agent de sécurité de cette institution hospitalière, a été, avant-hier, victime d'une agression, perpétrée par deux jeunes indélicats. Ces derniers, outre leur présence à l'hôpital en dehors des heures de visite, usaient anarchiquement de l'ascenseur de la structure hospitalière. Celui-ci, a fait noter le même communiqué, est réservé aux malades. S'étant opposé à cet usage, du fait que les deux jeunes faisaient des montées et descentes, l'agent de sécurité a été violemment tabassé par les deux malfrats, lui occasionnant des blessures au niveau de la tête et une fracture au nez. Agés respectivement de 19 et 20 ans, les deux agresseurs ont, aussitôt, été interpellés par la police interne de l'hôpital, aidés par d'autres agents de sécurité de la même structure. La direction du CHU a immédiatement introduit une action en justice, après que l'agression a valu à la victime, une incapacité de 14 jours. Par ailleurs, et selon le même document, la direction du Centre hospitalo-universitaire de Annaba, déplore ces comportements irresponsables et surtout les agressions, perpétrées notamment par les visiteurs et les accompagnateurs des malades. Dans le même sillage, et pour les mêmes raisons, la direction de l'institution hospitalière dénonce vivement cette violence ciblant le plus souvent, les médecins, les paramédicaux et les agents de nettoyage, ainsi que les agents chargés de la sécurité, tant des personnes que des lieux. Par ailleurs, la direction du CHU de Annaba, interpelle l'ensemble des citoyens, appelés à se rendre pour une raison ou une autre aux différents services relevant du Centre hospitalo-universitaire, à l'impérative retenue et au sens de responsabilité, mais surtout au respect de la loi. Cette loi visant à assurer d'une part, le règlement interne et d'autre part, la sérénité des malades hospitalisés. Il faut dire que cet acte n'est pas le premier du genre, où le personnel exerçant dans tous les hôpitaux de Annaba, se fait agresser par les parents de malades ou les accompagnateurs. Situation devenue insoutenable, notamment au sein des urgences d'Ibn Rochd et Ibn Sina, où les agressions verbales et physiques sur le personnel exerçant, sont devenues omniquotidiennes. Au-delà, c'est surtout les menaces proférées, le plus souvent contre les médecins, au sein même des blocs opératoires. Car, convient-il de signaler, certains blessés et accidentés des milieux criminels, évacués en urgence se font escorter par des drogués, usant d'armes blanches pour obliger le staff médical et paramédical d'une prise en charge immédiate, même si ces derniers ont un patient entre les mains. Ainsi, en dépit des mesures prises par la direction du CHU pour mettre un terme à ces agressions, cela s'avère insuffisant, puisque ces comportements indignes continuent et tendent à se multiplier, chaque jour un peu plus.