Outre Berraf, la course au trône de la branche africaine du CIO concernera également le Camerounais Kalkaba Malboum, la Burundaise Lydia Nsekera et le Botswanais Negroes Malealea Kgosietsile. Quatre candidats, dont l'Algérien Mustapha Berraf, postulent au poste de président de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA), lors des élections prévues en marge de la réunion de la Commission exécutive du CIO, de mercredi à vendredi à Tokyo. Outre Mustapha Berraf, président du Comité olympique et sportif algérien, 1er vice-président de l'ACNOA et son président par intérim depuis plusieurs mois, la course au trône de la branche africaine du CIO concernera également le Camerounais Kalkaba Malboum, la Burundaise Lydia Nsekera et le Botswanais Negroes Malealea Kgosietsile. Mustapha Berraf (64 ans) était parmi les premiers à avoir annoncé sa candidature pour diriger l'ACNOA, dont il est membre de son Comité exécutif depuis 5 mandats. En dehors du fait qu'il connaisse parfaitement la maison, étant vice-président de l'ACNOA et numéro un par intérim depuis la mise à l'écart de l'Ivoirien Lassana Palenfo, Berraf semble jouir du soutien d'un grand nombre de ses pairs du continent, en raison non seulement de son aura sur le ciel olympique africain, mais également des réalisations sur le terrain. «A travers les cinq mandats que j'ai passés à l'ACNOA, je pense avoir acquis une vision claire de ce que pouvait être cette instance continentale en tant qu'association encore plus respectueuse et plus performante. Avec mes camarades, on a discuté de cette question. Et on s'est mis d'accord pour que je sois candidat et que nous entrions dans une ère de gestion plus participative», a indiqué Mustapha Berraf, estimant avoir toutes les chances d'être élu à la tête de l'instance. Les quatre postulants se sont engagés en premier lieu, s'ils sont élus, à restaurer un climat de «confiance, à l'unification du continent et à l'établissement des principes de bonne gouvernance». Ce qui est sûr, c'est que les quatre candidats sont de grosses pointures dans le mouvement sportif local, continental et international et chacun se présente avec un programme riche et porteur d'espoir pour le sport africain, mais aura la lourde tâche d'être à la hauteur des attentes afin de permettre à la jeunesse sportive du continent de s'affirmer davantage. Pour rappel, l'ACNOA a traversé des zones de turbulences à son sommet, il y a plusieurs mois. Ainsi, l'élection de l'Ivoirien Palenfo pour un 4e mandat à la tête de l'instance en mai 2017 à Djibouti a été annulée par le Tribunal arbitral du sport (TAS) après de longs mois d'attente, tandis que les sanctions prononcées par l'ACNOA à l'encontre de Kalkaba Malboum, candidat aux élections mais finalement disqualifié pour «violation du code d'éthique», ont été annulées. Le Camerounais avait été accusé d'avoir utilisé de l'aide et des ressources de son gouvernement pour mener sa campagne. Une accusation qui s'est avérée finalement infondée et le TAS l'a rétabli dans ses droits. Quant à Palenfo, il a été évincé lors de l'Assemblée générale extraordinaire de Prague en novembre 2017 pour le manque de transparence des élections de Djibouti, pointées du doigt par une trentaine de Comités olympiques africains conduits par la présidente du Comité olympique djiboutien, Aïcha Garad Ali. C'est dans toute cette cacophonie que les représentants des 53 pays membres de l'assemblée générale de l'ACNOA se réunissent à Tokyo pour choisir celui qui va les guider et oeuvrer au développement du sport dans le continent. L'assemblée extraordinaire et élective de l'ACNOA se tiendra jeudi, en marge de plusieurs réunions de la Commission exécutive du CIO se rapportant aux Jeux olympiques Tokyo-2020. Une conférence de presse du président du CIO, Thomas Bach, est prévue samedi.