La mandarine algérienne est très prisée Pour que cette dynamique de promotion se transforme en exportations effectives et pérennes, un socle logistique est une condition sine qua non. Après les Etats-Unis, la France et la Mauritanie, la Safex accompagne les entreprises algériennes au Gabon. Plus de 70 entreprises exposeront à Libreville, du 27 novembre au 02 décembre, sur un espace de 1500m². Cette action s'inscrit dans une tendance qui semble se pérenniser en Algérie, qui est la participation aux manifestations économiques à l'étranger, afin de faire connaître le produit algérien et, surtout, de l'exporter. Mais malheureusement, l'Algérie en est encore au niveau de promouvoir et de faire connaître ses produits. Elle n'est pas encore à l'étape d'effectuer d'importantes opérations qui s'inscrivent dans la durée. Sortir de la dépendance aux hydrocarbures n'est pas pour demain. Pour que cette dynamique de promotion se transforme en exportations effectives et pérennes, un socle logistique est une condition sine qua non. Il faut nombre de plates-formes logistiques dont l'Algérie manque cruellement. «Réussir les exportations, c'est pérenniser le développement économique de l'Algérie», a martelé Saïd Djellab, ministre du Commerce, lors d'une conférence de presse, en marge du Salon international du transport et de la logistique (Logistical 2018), qui se tiendra par ailleurs jusqu'au 29 novembre, au Palais des expositions à Alger. Mais pour réussir l'exportation, l'Algérie doit relever le défi de la logistique. «La logistique est l'axe central de la promotion des exportations», a insisté le premier responsable du secteur, en précisant que pour être compétitifs sur les marchés internationaux, «nous devons respecter le timing, le prix et la qualité et ces trois critères sont étroitement liés à la logistique». Il a dans ce cadre lancé un appel aux différents opérateurs, notamment les sociétés de transport routier, maritime et ferroviaire, afin qu'ils contribuent à la réduction des coûts et des délais à l'export. «Il est impératif de gagner la bataille des coûts», a-t-il insisté. Par ailleurs, il a souligné la nécessité d'établir un lien direct entre les entreprises exportatrices et les services logistiques. Il a pris pour exemple les cimenteries qui sont raccordées directement aux ports, ce qui a réduit les coûts de transport et amélioré la compétitivité du produit. Ce fut l'occasion pour les représentants des différents ports du pays de faire une présentation de leurs liaisons avec les réseaux ferroviaire et autoroutier. Le représentant du port de Skikda a déclaré qu'une filiale de ce port, dédiée à la logistique, accompagnait les exportateurs avec une opération quasi clés en main. Djellab a appelé les ports de fret maritime à étendre leurs connexions avec les zones industrielles du pays. Les sociétés nationales ne sont pas en reste, à l'image de la Sntf. Son représentant a indiqué que l'ensemble de ces ports étaient raccordés à la voie ferrée. Il a par ailleurs fait savoir que ses filiales développaient des bases logistiques à l'intérieur du pays. Le ministre du Commerce a signalé la signature d'une convention avec la Cnan, la Compagnie algérienne des transports maritimes, déclarant: «Nous voulons que la Cnan soit notre opérateur central pour les exportations». Enfin, Djellab a mis en évidence la contribution de l'Etat et ses subventions, grâce notamment au Fonds de soutien et de promotion des exportations. Dans ce sens et pour éliminer «les lourdeurs bureaucratiques», il a fait savoir que «tout opérateur qui veut expédier sa marchandise, n'aura qu'à déposer son dossier au niveau de Logitrans pour avoir sa facture subventionnée». Les choses semblent bouger depuis quelque temps et l'Etat semble s'activer pour la diversification des exportations algériennes et pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Mais de là à proclamer l'année 2019 comme étant celle des exportations hors hydrocarbures... Pourvu qu'on y exporte autre chose que des cerveaux!