prévenir les jeunes sur les dangers de la mauvaise utilisation de l'Internet Diffamation, chantage, piratage, insultes et menaces constituent le lot des infractions commises par les cybercriminels... dont près de 140 affaires concernent des enfants et des jeunes de moins de 18 ans. Selon les statistiques communiquées par les différents corps de sécurité, la criminalité connaît une importante hausse. Le constat est unanime. Les bilans publiés, analysent l'évolution des crimes et délits comptabilisés par les services de police et de la gendarmerie. Le crime digital, n'est pas en reste. Au niveau national, plus de 1100 affaires ont été traitées en 2018. C'est ce qui ressort du bilan trimestriel dressé par la Gendarmerie nationale. Une hausse considérable par rapport à l'année 2017. Diffamation, chantage, piratage, insulte et menace constituent le lot des infractions commises par les cybercriminels dont les coupables et victimes sont principalement des adolescents. «Plus de 1100 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées au niveau national depuis janvier, dont 30% sont liés au chantage et à la diffamation», a indiqué avant-hier le commandant Ramchia Farid, du service central de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie nationale. L'officier supérieur a souligné dans ce contexte, que depuis le début de l'année en cours, «plus de 1140 affaires liées à la cybercriminalité ont été traitées au service central de lutte contre la cybercriminalité de la Gendarmerie nationale, dont 136 affaires concernent des enfants et des jeunes de moins de 18 ans». Statistiques à l'appui, il fait savoir que 30% de ces affaires concernent le chantage et la diffamation. Le plus courant dans notre société est constitué par les chantages liés aux menaces de publier des photos ou des vidéos. Le responsable, a en outre, mis en garde contre la propagation du phénomène d'atteinte a la vie privée des personnes, particulièrement «les jeunes filles qui entretiennent des relations virtuelles avec des jeunes d'autres pays pour contracter un mariage, précisant qu'une fois cette relation virtuelle rompue, le jeune fait parfois un chantage à la fille et la menace de poster ses photos et ses vidéos». Dans ce même sillage, il est important de savoir que le dépôt des plaintes par les victimes de ce genre de chantage, permet aux services de sûreté d'identifier l'auteur du délit, «mais au cas où ce dernier est issu d'autres pays, ceci entravera l'enquête, d'autant que les commissions rogatoires ne donnent pas de résultats concrets», regrette le même responsable... De leur côté, les services de la sûreté d'Alger, ont traité au cours des premiers mois de l'année en cours près de 200 affaires liées à la cybercriminalité. Les affaires traitées sont liées à l'escroquerie via Internet, la menace, l'atteinte et la violation de la vie privée des personnes ainsi que d'autres formes de cybercriminalité... Les mêmes services ont traité, durant la même période de l'année, 2017, près de 340 affaires liées à la cybercriminalité. Dans ce cadre, afin de garantir un espace virtuel sécurisé, la direction générale de la Sûreté nationale, a mis en place un plan d'action et un programme qui vise à doter les personnels de la sûreté de moyens technologiques innovants pour lutter efficacement contre toute forme de cybercriminalité. Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation et de prévention sont lancées au niveau des établissements d'enseignement, des centres de formation professionnelle et des espaces publics pour une utilisation sûre et positive de la Toile, notamment parmi les enfants et les jeunes. De son côté, le commandant du Groupement territorial de la Gendarmerie nationale, le colonel Abdelkader Boukhalda avait souligné que les journées de sensibilisation au profit des enfants et jeunes, sur les risques liés aux drogues, la mauvaise utilisation de l'Internet, visent à mettre en avant plusieurs comportements préventifs, «afin que ces jeunes en prennent exemple, pour éviter de succomber aux fléaux sociaux dangereux, tels que la consommation des drogues, des boissons alcoolisées et la mauvaise utilisation d'Internet». Enfin, la sensibilisation vise, essentiellement, à prévenir les jeunes sur les dangers de la mauvaise utilisation de l'Internet, les protégeant, pour ne pas tomber dans le piège de manipuler ou d'être manipulés...