«L'intention de réhabiliter les monuments historiques n'est pas nouvelle mais sa concrétisation a connu des difficultés en raison des évènements vécus par l'Algérie» . Apparemment, le ministère de la Culture est plus que jamais décidé à réhabiliter tout les monuments historiques. Les décisions allant dans ce sens se succèdent et se suivent comme un chapelet qu'on égrène. En effet, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, a indiqué jeudi dernier lors d'une soirée artistique animée au Palais du Dey, que plusieurs monuments historiques seront réhabilités. Elle a reconnu en outre que «les évènements vécus par l'Algérie au cours de la dernière décennie ont fait que l'Etat s'est quelque peu détourné de ce genre de projet». En fait, la décennie de sang et de larmes, qu'a traversée l'Algérie a coûté cher, non seulement au secteur de la culture, mais aussi à l'ensemble des institutions de l'Etat. «Ainsi, l'intention de réhabiliter les monuments historiques n'est pas nouvelle mais sa concrétisation a connu des difficultés en raison des évènements vécus par l'Algérie au cours des dernières années», a indiqué Mme Toumi, ajoutant que son ministère veille à la réhabilitation de tous les monuments historiques qui se trouvent en Algérie. En effet, avec le retour de la paix et de la stabilité, les choses commencent à s'améliorer progressivement. En ce sens, le ministère de la Culture a bénéficié, dans le cadre de la relance économique initiée par le président de la République, d'une enveloppe budgétaire de 16 milliards de dinars. Cela est-il suffisant pour relever la culture de sa longue léthargie? D'aucuns diront le contraire car, dans notre pays, le secteur de la culture a été, et de tout temps, l'un des secteurs les plus pauvres. Ainsi donc, les multiples décisions de la tutelle allant dans le sens de la relance du secteur de la culture ne sont en fait que la concrétisation de tous ces projets restés en stand-by. Et la réhabilitation des monuments historiques n'en est qu'une partie infime. Dans cette optique, Khalida Toumi a affirmé jeudi dernier, que les travaux de réhabilitation du Palais du Dey vont se poursuivre jusqu'à ce que ce dernier soit une oeuvre architecturale comme avant. Ce Palais est d'ailleurs classé monument historique depuis 1887. La ministre de la Culture a souligné que les travaux de réhabilitation en cours sont basés sur une étude qui date de 1986. Jusqu'à présent, la Galerie 54 est la seule partie au Palais du Dey dont les travaux ont été achevés. Elle a été inaugurée depuis une année à l'occasion du 50e anniversaire de la guerre de Libération. Par ailleurs, le Palais du Bey d'Oran a été classé comme bien historique relevant du patrimoine national. La décision a été prise par le président de la République lui-même. Ce Palais a été construit par en 1792 par le Bey Mohamed El Kebir après la fin de l'occupation espagnole d'Oran. Le site en question avait bénéficié récemment d'une enveloppe budgétaire de 85 millions de dinars pour sa restauration. Pour rappel, la direction de la culture de la wilaya d'Alger a procédé, il y a de cela quelques semaines, au classement de trois Palais, en l'occurrence Djenane Lakhdar, Djenane Rais Hamidou et Bordj El Kifan. Le chef du service du patrimoine culturel à la wilaya d'Alger, M.Fettouche, avait indiqué que l'institution qu'il dirige s'est fixée comme objectif de restaurer trois monuments par an.