Le chanteur kabyle Ali Halli, décédé le vendredi 22 novembre 2018, a été conduit, hier, à sa dernière demeure au village Ath Bougherdane dans la commune de Assi Youcef (daïra de Boghni) à 40 kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de wilaya. Ils étaient des centaines de personnes à avoir fait le déplacement jusqu'au village natal de l'auteur de la célèbre chanson: «Yedja-yid jeddi abernus» (Mon grand-père m'a légué un burnous) afin de lui dire adieu. En plus de nombreux chanteurs et musiciens ayant connu et côtoyé de très près le défunt, nous avons aussi remarqué la présence d'animateurs à la radio algérienne, à la télévision algérienne et dans d'autres chaînes comme «Berbère TV» qui a interviewé plusieurs fois l'artiste nous ayant quittés après une longue maladie. Les autorités de wilaya et les élus locaux étaient aussi venus assister à l'inhumation de l'artiste d'Ath Bougherdane, à l'instar du secrétaire général de la wilaya, représentant le wali, Nabila Goumeziane, la directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, le maire d'Assi Youcef et de toutes les communes limitrophes, le maire de Tizi Ouzou Ouahab Ait Menguellet et la liste est très longue. Cette présence aux funérailles d'Ali Halli, démontre, si besoin est, à quel point le défunt jouissait d'une grande popularité auprès de différentes couches de la société en dépit de sa modestie légendaire et de sa discrétion. Rares sont d'ailleurs ceux qui savent que Ali Halli a été le parolier de plusieurs chanteurs kabyles auxquels il a même écrit les textes de plusieurs chansons sans pour autant chercher à se faire de la publicité. «Il a aidé énormément beaucoup d'autres chanteurs, en mettant sa propre carrière entre parenthèses», témoigne l'un des proches de Ali Halli qui retenait difficilement ses larmes. Témoignage conforté et confirmé par les déclarations de deux chanteurs présents, hier, à l'enterrement et qui ont longtemps approché Ali Halli. Il s'agit de Rabah Ouferhat et Ali Meziane. Ces derniers ont, à l'unanimité, témoigné combien Ali Halli était simple et généreux. «Il aimait tout le monde et c'était un artiste au sens plein du terme», a témoigné Rabah Ouferhat. Pour sa part, le secrétaire général de la wilaya et la directrice de la culture ont mis en exergue l'apport important du chanteur décédé, à la culture orale algérienne et à la poésie algérienne de manière globale et amazighe plus particulièrement. De son côté, le président de l'Assemblée populaire communale d'Assi Youcef, région natale du regretté, a annoncé officiellement que les autorités locales réaliseront une stèle à l'effigie de Ali Halli dans les prochains mois au niveau du chef-lieu communal pour que les nouvelles générations ne l'oublient pas. Rappelons que la dépouille mortelle du chanteur Ali Halli est arrivée à l'aéroport «Houari Boumediène» d'Alger, en provenance de l'aéroport de Marseille, jeudi dernier en début d'après-midi. Le ministre de la Culture Azeddine Mihoubi, était présent sur place.